Les révélations du "palmipède" viennent confirmer, et même appuyer celle d'un premier article de Mediapart du 4 janvier 2018. Selon l'hebdomadaire, trois services de renseignements suivaient la trace d'Adel Kermiche, l'un des auteurs de l'attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime). Des notes ont été rédigées mais des problèmes de coordinations ont empêché de déclencher une procédure d'urgence.
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Comme l'annonçait Médiapart, l'Inspection générale de la police nationale a confirmé dans son enquête que la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris pistait Adel Kermiche. Des notes du service témoignent de l'activisme du terroriste sur le réseau crypté Telegram sur lequel il prévenait de l'imminence d'un passage à l'acte.
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Selon le Canard Enchaîné, la Direction du renseignement militaire s'était aussi infiltrée sur le réseau et a rédigé trois notes sur Adel Kermiche, les 22, 25 et 26 juillet 2016, le jour même de l'assassinat du père Hamel. Des notes qui "rapportaient notamment les propos menaçants du terroriste à l'encontre d'églises", selon l'hebdomadaire. Les notes n'auraient pas été lues à temps…
Problèmes de coordinations
Un troisième service était aussi au courant. Le Service central du renseignement territorial a également rédigé une note transmise à tous les services de police prévenant qu'un certain Jayyed (le pseudonyme d'Adel Kermiche) appelait à commettre des attentats en France dans des lieux de culte. La procédure d'urgence n'a pourtant pas été déclenchée et la Direction générale de la sécurité intérieure n'aurait pas été prévenue, toujours selon les informations du Canard Enchaîné.
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L'hebdomadaire en profite pour poser la question de la coordination des services de renseignements français. Déjà après les révélations de Médiapart, Hubert Wulfranc, député et ancien maire de Saint-Étienne-du-Rouvray, estimait que l'attentat aurait pu être évité.
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