Les gardes à vue des quatre hommes, âgés de 30 à 36 ans et interpellés lundi et mardi, "visent à préciser le rôle qu'ils ont pu jouer dans la fourniture des armes" utilisées par les auteurs de ces attentats qui avaient fait dix-sept morts, a précisé cette source.
Trois d'entre eux ont été interpellés dans les Ardennes (nord-est) et le quatrième a été extrait d'une maison d'arrêt où il était détenu pour des faits de droit commun.
Le quotidien L'Union a fait état mardi d'importantes opérations de police menées à Charleville-Mézières et à Nouzonville.
Le 7 janvier 2015, les auteurs de l'attentat contre le journal satirique, les frères Chérif et Saïd Kouachi, avaient tué douze personnes. Le lendemain, Amédy Coulibaly avait tué une policière municipale à Montrouge (Hauts-de-Seine), puis abattu le 9 janvier quatre hommes de confession juive dans un supermarché casher de l'Est parisien.
Quatorze hommes sont poursuivis dans cette enquête, soupçonnés à des degrés divers d'avoir apporté une aide logistique à Amédy Coulibaly, mais tous nient avoir eu connaissance du projet terroriste.
Début janvier, treize d'entre eux étaient en détention provisoire, selon une source proche du dossier.
La dernière mise en examen, pour "association de malfaiteurs terroriste" et "détention d'arme en relation avec une entreprise terroriste", remonte au 24 octobre, selon une source judiciaire.
Elle vise le frère d'une femme interpellée en juillet et dont l'ADN a été retrouvé sur des armes de Coulibaly. "Les investigations ont permis de comprendre que cette femme, qui a été remise en liberté, avait bien touché une des armes, mais que c'était son frère qui les avaient apportées à son domicile", a précisé la source proche du dossier.
Dès les premiers jours, des connexions avaient été établies entre les trois tueurs, mais les enquêteurs n'ont toujours pas réussi à savoir comment ils s'étaient coordonnés.
Trois ans après ces attaques, les premières d'une vague d'attentats jihadistes sans précédent en France qui a fait 241 morts en trois ans, les investigations n'ont pas établi où et comment les Kouachi se sont procurés leur arsenal.
Néanmoins, l'ADN de Coulibaly a été mis en évidence sur un fusil d'assaut utilisé par un des deux frères et un homme ayant pu servir d'intermédiaire entre eux fait partie des mis en examen, selon une source proche de l'enquête.
Les juges espèrent achever leur enquête au printemps 2018.
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