C'est un record dans l'agglomération rouennaise (Seine-Maritime) : en janvier, il n'y a eu que 18 heures d'ensoleillement, d'après les relevés de la station Météo-France de Rouen-Boos. "Le précédent record, pour un mois de janvier, c'était 24 heures, en 2013, et le record du plus faible ensoleillement, tous mois confondus, c'était 22 heures en 2002", détaille Thierry Coquet, prévisionniste à Météo-France. Un temps gris et pluvieux, "avec une succession de perturbations tout au long du mois", qui a des conséquences sur le moral de nombreux Rouennais.
• Lire aussi : Rouen atteint un record de déficit d'ensoleillement
"Dès le mois d'octobre, avec l'arrivée de l'hiver, je vois les premiers cas de personnes qui se plaignent d'irritabilité, de fatigue et de prise de poids, expose Adrianne Cadiou, naturopathe à Rouen, des symptômes qui sont liés à la dépression hivernale." Ce trouble se manifeste avec le manque de soleil. En cause : "le manque de sérotonine qui est secrétée par l'exposition à la lumière naturelle", précise Adrianne Cadiou. C'est cette hormone qui régule notamment notre humeur et notre fatigue.
Une cure de lumière
Pour compenser le très faible ensoleillement, les Rouennais se dirigent notamment vers la luminothérapie. "J'ai été dévalisé, il ne me reste plus que quelques modèles", affirme Karine Madiot, guide-conseil au magasin Nature et découvertes à Rouen. "Il s'agit d'une lampe qui diffuse une lumière intense qui permet de lutter contre la dépression hivernale."
La luminothérapie doit être utilisée pendant 20 à 30 minutes tous les jours pour être efficace. - Amaury Tremblay
Un outil qui est plébiscité aussi par Adrianne Cadiou, "j'ai habituellement une lampe de luminothérapie dans mon cabinet, mais je l'ai prêtée à une patiente". Pour être efficace, "il faut utiliser la lampe pendant 20 à 30 minutes tous les jours, et de préférence le matin pour être en cohérence avec le rythme de la journée", ajoute Karine Madiot. Une lampe de luminothérapie coûte, entre 129 et 229 euros selon les modèles et les différentes fonctions.
Attention aux repas
Mais la lumière ne joue pas tout dans le traitement de la dépression hivernale. "Il faut penser à l'alimentation", clame Adrianne Cadiou pour qui "se réfugier dans les produits sucrés et dans les aliments riches en hiver n'est pas une bonne idée".
Adrianne Cadiou, naturopathe, reçoit des personnes atteintes de dépression hivernale dès le mois d'octobre. - Amaury Tremblay
La naturopathe préconise ainsi la prise d'un petit-déjeuner protéiné, à base de fruits frais et de fruits à coque, pour "éviter la matinée difficile au travail". "En été, on a tendance à consommer beaucoup de fruits et légumes frais, mais on perd cette habitude en hiver, ce qui contribue à la déprime." Adrianne Cadiou conseille aussi de ne pas oublier des compléments alimentaires tels que la vitamine D et le magnésium qui contribuent à réduire la fatigue liée au manque d'ensoleillement. Quand au retour du Soleil, le vrai, il faudra encore patienter puisque Météo-France ne prévoit pas le retour d'éclaircies avant la semaine prochaine. D'ici là, "nous n'aurons que quelques minutes d'ensoleillement", prévient Thierry Coquet.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.