"Pour la dignité et le respect de nos ainés et des professionnel.le.s exigeons plus de moyens", pouvait-on lire sur la grande banderole déployée par les manifestants, dont de nombreuses femmes, réunies derrière des ballons aux couleurs de la CGT, de la CFDT, de FO ou encore de la CFE-CGC.
"Assez de la maltraitance", scandaient des manifestants. "Madame Buzyn c'est vous bientôt qui serez dans nos lits, comment on va faire pour vous soigner!", a clamé une manifestante au micro.
Cette mobilisation inédite, à l'appel d'une large intersyndicale (CGT, CFDT, FO, Unsa, CFTC, CFE-CGC et SUD) avec le soutien de l'association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA), la Fédération hospitalière de France et plusieurs associations de retraités, devait s'accompagner de débrayages dans des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et dans des services à domicile. Des rassemblements avaient lieu également dans les régions.
Une délégation était reçue au ministère depuis 14H. Philippe Poutou (NPA) et Philippe Martinez (CGT) étaient présents.
"On demande pas d'argent en plus mais du personnel", explique Reine-Marie Dupont, 57 ans, aide-soignante dans un Ehpad parisien. "On court toute la journée, je n'ai même pas le temps de faire pipi", ajoute-t-elle.
De son côté, Christine, infirmière de 59 ans, "compte les jours avant sa retraite". "Quand je passe dans le couloir, des résidents m'appellent +madame, madame+, mais je les ignore car je n'ai pas les moyens de leur répondre à tous", déplore-t-elle.
Près de 600.000 personnes vivent aujourd'hui dans l'un des 7.200 Ehpad, selon le ministère de la Santé, et 400.000 personnes y travaillent.
Les grévistes demandent "plus de moyens pour prendre en charge dans la dignité" les aînés, souhaitant un ratio d'un agent (tous métiers confondus) par résident dans les Ehpad, où les seniors arrivent de plus en plus dépendants et nécessitent davantage d'assistance.
Ils craignent également qu'une réforme instaurant une convergence progressive des dotations entre Ehpad privés et publics, n'aggrave la situation financière des établissements publics et conduise à des suppressions d'emploi.
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