Premier mouvement d'envergure nationale dans l'éducation, jeudi 1er février 2018, contre les deux réformes menées actuellement par le gouvernement : la mise en place de Parcoursup et la réforme prochaine du baccalauréat.
Manque de concertation
Les enseignants, comme les lycéens, regrettent la mise en place de Parcoursup "alors qu'aucune loi n'a encore été votée", explique Pierre-Emmanuel Berche, le responsable du syndicat Snesup FSU à Rouen. "Le texte est encore examiné au Parlement, il y a d'ailleurs des amendements qui sont votés et qui vont avoir une incidence sur la plateforme." Concernant la réforme du baccalauréat, "il n'y a que 15 jours de consultation, ce n'est pas suffisant".
Pierre-Emmanuel Berche
Pour Luc de Chivré, de la CGT Educ'action, "cette réforme va contribuer à mettre en place un système sélectif". Les lycéens devront désormais choisir des enseignements en classe de Première "qui seront ensuite pris en compte dans l'entrée en enseignement supérieur". Avec la mise en place de Parcoursup, certains prérequis sont en effet demandés par les universités.
• Lire aussi : Parcoursup : les lycéens rouennais face à leur orientation
Des moyens en moins
Les syndicats y voient aussi l'occasion, pour le gouvernement, de baisser les moyens pour les lycées. "62 postes seront supprimés à la rentrée 2018 dans l'académie de Rouen", affirme Pierre-Emmanuel Berche. Un chiffre confirmé par le rectorat qui ne lie pas ces postes en moins aux réformes menées actuellement. "La mise en place d'un tronc commun en Première et en Terminale va permettre de dégager des heures de cours et de libérer certains enseignants", dénonce Luc de Chivré.
Des inquiétudes partagées par les lycéens et les parents d'élèves qui sont actuellement confrontés à la mise en place de Parcoursup : "ça a été très rapide et ce n'est que petit à petit que les jeunes se rendent compte du changement", complète Pierre-Emmanuel Berche.
A LIRE AUSSI.
Réforme du bac: les premières propositions dévoilées cette semaine
Coup d'envoi des débats sur la réforme de l'accès à l'université à l'Assemblée
Les propositions du bac nouvelle formule sur la table du ministre
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.