Dix ans après avoir quitté la mairie de Caen, quelle est votre vision aujourd’hui de cette ville ?
“Caen continue de progresser en mettant en oeuvre des projets élaborés par Brigitte Le Brethon, le prédécesseur de Philippe Duron. C’est une ville qui a des atouts, notamment sa proximité avec la mer. Dommage que Ouistreham ne veuille pas intégrer à l’agglomération ! La capitale régionale n’a toutefois pas la place qu’elle mérite à l’échelle nationale. C’est une ville qui manque de relations avec la région parisienne. Il faut participer au développement du Grand Paris plutôt que de rester confiné dans les limites territoriales. Il y a aujourd’hui des réticences qui ne s’avouent pas”.
Suivez-vous toujours l’actualité locale ou aspirez-vous à vous en détacher ?
“Je lis toujours la presse locale et nationale mais je me garde d’entamer des polémiques. Par ailleurs, j’ai tout de même un grief majeur à formuler à l’égard de la municipalité en place. Pendant vingt-deux ans, ma femme s’est consacrée à l’action humanitaire et alimentaire au Sénégal dans le cadre du jumelage Caen-Thiès. Aujourd’hui, son successeur a apparemment tiré un trait sur cette initiative remarquable”.
Quel bilan tirez-vous du mandat de Philippe Duron ?
“Un bilan moyen. La fermeture de l’école Desnos par exemple, sous prétexte d’un manque d’effectifs, est une erreur. Et s’il devait y avoir aujourd’hui une élection municipale, et alors que Brigitte Le Breton a fait savoir depuis longtemps qu’elle allait se représenter, je voterais pour elle. ”
Le divorce entre les Caennais et Brigitte Le Brethon, n’est pas prononcé selon vous ?
“Je n’ai jamais vraiment très bien compris comment après avoir été élue avec près de 58% des voix en 2001, Brigitte Le Brethon avait perdu en 2008. C’est pourtant une fine connaisseuse des problèmes de Caen. Elle a toujours été proche des Caennais. Aujourd’hui, elle est un peu silencieuse dans l’opposition mais c’est un choix”.
Quels sont vos plus beaux souvenirs de maire ?
“L’achat de la forêt de Grimboscq... C’était une initiative qui, pour la première fois, franchissait les limites de Caen. Il y aussi la création du Zénith, de la Colline aux oiseaux, du Mémorial”.
Vous ne regrettez aucun de vos choix durant votre mandat ?
“Non ! Certains choix ont peut-être été un peu dispendieux mais ont été efficaces. Heureusement par exemple que je n’ai pas consulté la population pour l’implantation du Mémorial ! Aujourd’hui, c’est un vrai succès”.
Une vie, six dates
. 1926 Naissance à Pont-l’Évêque
. 1959 Entre au conseil municipal de Caen
. 1970 Élu maire de Caen
. 1970 Élu conseiller général
. 1971 Élu sénateur
. 2001 Soutient la candidature de Brigitte Le Brethon à la mairie de Caen
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