Cette saison, seul le Paris SG, en septembre dernier, avait réussi à dominer la meilleure équipe du championnat à l'extérieur qui restait sur six succès de rang loin de Décines. Mais à Bordeaux, il était bien difficile de reconnaître le Lyon irrésistible des dernières semaines.
"C'est l'un de nos plus mauvais matches de la saison, a confirmé son entraîneur Bruno Genesio. Mentalement, on a été dominé, ainsi qu'au niveau de l'agressivité, de l'intensité.3
Comptablement, c'est d'ailleurs une très mauvaise affaire pour le club de Jean-Michel Aulas qui va probablement laisser filer sa deuxième place, lors du choc entre ses concurrents Marseille et Monaco dimanche soir.
La dernière fois que les Gones ont encaissé trois buts en première mi-temps, c'était en septembre 2015, déjà au Matmut Atlantique qui ne leur réussit décidément pas.
Cette fois, ils ont été punis par un modèle de contre amorcé par Malcom et conclu par De Preville (22e), de nouveau en verve, avec un service de Meïté dans l'intervalle.
Ils ont aussi concédé deux penalties: l'un pour une faute imaginaire sur le Brésilien Malcom, l'autre concédé bêtement par le gardien de l'OL Anthony Lopes, auteur d'une sortie complètement ratée dans les pieds de Maxime Poundje. Malcom (27e) et Laborde (45e+2) se sont chargés de les transformer.
"On n'a rien révolutionné non plus, on a fait des choses simples", a expliqué le latéral Poundjé. A la pause, le 3-1 en faveur des Aquitains au tableau d'affichage pouvait paraître surprenant au regard des derniers résultats des uns et des autres.
Costil décisif
"Cette première mi-temps est importante pour le futur", a reconnu Poyet, marqué pour sa première par "l'ambiance spectaculaire" qui a accompagné ses hommes, à qui il doit un restaurant cette semaine comme il l'avait promis en cas de victoire.
On savait que les Girondins s'exportaient mieux en 2018 (victoires à Troyes et Nantes) mais chez eux, ils restaient sur une série de trois revers sans le moindre but inscrit.
Ce n'est plus qu'un mauvais souvenir pour des Bordelais costauds défensivement et alertes pour bonifier la moindre occasion, ce qui a longtemps gêné les Rhodaniens, maîtres du ballon (65%) mais loin du compte dans son utilisation.
Jusqu'à trente mètres du but de Costil, l'OL a construit comme à son habitude, mais ils ont coincé pour s'approcher plus près.
Le salut des coéquipiers de Nabil Fekir aurait pu venir des coups de pied arrêtés. Ils ont fait fructifier le premier -un corner de Fekir repris victorieusement de la tête par Marcelo (44e) pour revenir à 2-1 -mais pas les quatre autres, pourtant idéalement situés.
Ils se sont heurtés à un grand Costil, auteur de trois parades sur deux coups francs placés de Fekir (49e) et Depay (73e), et une reprise de ce dernier (77e).
"On ne peut pas espérer grand chose dans ce genre de jour si on ne met pas tous les ingrédients", a estimé le milieu Lucas Tousart, sorti à la pause.
Le sang neuf injecté dans le coaching de Genesio pour apporter du surnombre offensif a donné de l'allant, sans créer de décalages ni désarçonner l'édifice du coach uruguayen, qui a vu les siens solidaires, bagarreurs, à son image, et concentrés pour garder leur cage inviolée lors de la seconde période, qu'ils ont terminée à dix après l'exclusion d'Otavio (76e).
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