Le trio de dauphins du roi Paris SG tient sur un tabouret tant les écarts sont serrés, donc les confrontations directes valent cher. A l'aller, l'OM avait reçu une mémorable correction (6-1) mais tous les indices de performance se sont améliorés pendant que Monaco perdait de sa superbe, et le Vélodrome promet d'être plein et bouillant.
"Depuis le match aller, les joueurs sont presque tous les mêmes. Mais tout à changé", résume Fabinho, dont l'équipe joue gros en dix jours. Éliminée en Coupe de France par Lyon (3-1), elle affronte coup sur coup ses deux rivaux pour une place en Ligue des champions et joue au milieu une demi-finale de Coupe de la Ligue, mercredi à Louis II contre Montpellier.
Le milieu brésilien de Monaco rappelle que son équipe "a eu des hauts et des bas en ce début d'année" mais qu'au Vélodrome elle "a encore la possibilité de ne pas laisser avancer un adversaire pour la 2e place".
Les Monégasques "sont un peu moins bien, admet Rudi Garcia, éliminés en Europe et en Coupe de France, mais ça reste une équipe bâtie pour la Ligue des champions avec des grands joueurs". Il lui manquera toutefois l'international Thomas Lemar, touché à la cuisse gauche.
'On a vachement progressé'
En face, son OM est "dans une bonne dynamique", juge l'entraîneur. L'équipe a gagné tous ses matches en 2018 sans encaisser le moindre but, Coupe de France et L1 confondues.
"On fait un beau parcours depuis septembre", souligne Garcia, soit depuis le diptyque horrifique style Jerome Bosch, les deux défaites d'affilée 6-1 à Monaco et 3-1 contre Rennes en début de saison.
Du coup, ce choc a aussi des allures de revanche. "On va tout faire pour effacer l'affront", lance le coach, qui ne pense pas avoir besoin de motiver ses joueurs. "J'espère qu'ils vont se piquer tout seuls, il suffit d'un peu de mémoire, c'est tout", dit-il.
Ce set perdu à Monte-Carlo, le groupe l'"a en travers de la gorge, avoue Florian Thauvin. Tout le monde nous en reparle depuis six mois..."
Mais "pendant six mois on a travaillé, l'équipe a vachement progressé", souligne le dynamiteur olympien, 10 buts et 9 passes décisives rien qu'en championnat.
Marseille "a retrouvé une solidité défensive et un bloc très compact, c'est impressionnant notre nombre de +clean sheets+ (12 matches de L1 sans prendre de but)", se félicite Thauvin.
'Une autre dynamique qu'à l'aller'
"Marseille a une autre dynamique qu'à l'aller, admet à son tour Leonardo Jardim. Le duo Anguissa-Luiz Gustavo fonctionne très bien. Il donne plus d'équilibre. Ce qui permet de profiter des qualités techniques des autres joueurs."
L'entraîneur portugais de Monaco y voit une équipe qui "ressemble à l'OM 2014-2015 avec les Bielsa, Gignac et Payet. C'est un Marseille fort. Mais on garde nos objectifs et nos ambitions".
La 2e place, l'OM n'en parle jamais ouvertement. "Trop loin du sprint final", répète Garcia, "trop tôt", ajoute Thauvin.
"On serait bien inspiré de battre un concurrent direct, reconnaît l'entraîneur marseillais, mais si c'est pour perdre les trois matches suivants ça n'a pas d'intérêt."
"Nos adversaires pour la 2e place sont bien, reprend Jardim, mais Monaco sera là aussi. Les deux points d'écart actuels ne veulent rien dire. Les équipes restent au même niveau de performance en championnat. Cela veut dire que les points de ce match seront importants pour la 2e place."
Classique de L1, duel pour le podium et revanche dans l'air, cet OM-Monaco est bien le premier choc de l'année.
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