Le dernier bilan publié par le ministère de la Santé fait toujours état de 95 morts mais porte le nombre des blessés à 191 (contre 158) a indiqué à la presse Waheed Majrooh, porte-parole du ministère de la Santé.
"Parmi les blessés on a compté 182 hommes et neuf femmes" a-t-il précisé, ajoutant que l'hôpital Jamhuriat, qui se trouve à proximité du lieu de l'attentat "a subi de lourds dégâts mais continue de traiter les patients".
L'explosion au moyen d'une ambulance piégée, revendiquée par les talibans, s'est produite au coeur de la capitale dans une rue supposée les mieux protégées de Kaboul car elle abrite de nombreuses institutions - ministère de l'Intérieur, délégation de l'Union européenne, lycée pour filles Malalai, Haut conseil pour la Paix - et les ambassades d'Inde et de Suède.
Cet attentat, l'un des pires à frapper Kaboul ces dernières années, est le troisième en une semaine après l'attaque de l'hôtel Intercontinental le 20 janvier et celle de l'ONG Save The children à Jalalabad (est), mercredi.
"La guerre contre la terreur ne sera pas gagnée avec des prières et des tweets" (de condamnation). Le gouvernement doit riposter avec les mêmes moyens contre les parrains des terroristes", s'indigne sur Twitter Sulaiman.
"Le gouvernement doit décréter l'état d'urgence" juge Mirwais Parsa, militant des droits de l'Homme, qui appelle les autorités à "se rapprocher de la communauté internationale pour répondre aux attaques horribles des ennemis jurés de l'Afghanistan".
Sans le nommer forcément, la plupart des internautes pointent du doigt le Pakistan voisin, accusé de financer et d'héberger les talibans et le réseau terroriste Haqqani - ce réseau a été désigné coupable par un porte-parole du gouvernement.
Naser Danesh choisit l'ironie: "A Kaboul, démarrer la journée sans explosion, quelle surprise! on n'arrive plus à se l'imaginer".
Mais pas Naweed Qaderi: "Quelle honte pour notre gouvernement qui manque régulièrement de protéger la population. Il faudrait qu'un de nos leaders perde un fils ou une fille pour ressentir le chagrin des pauvres gens".
"La corruption est le problème principal; avec 500 afghanis (moins 8 dollars) le police vous laisse passer aux barrages", renchérit Basir Ahmad.
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