Le Conseil national, sorte du parlement du parti réuni samedi à la Mutualité à Paris, a entériné la composition des instances stratégiques de LR. Un "moment toujours délicat" de l'attribution des postes en fonction des sensibilités, de la parité ou encore de la répartition territoriale, explique un membre de la nouvelle direction.
Les premières critiques n'ont pas tardé à fuser. Vice-président du Sénat, Philippe Dallier a claqué la porte de la fédération de la Seine-Saint-Denis qu'il préside. "Je découvre au Conseil national que je ne suis plus membre du bureau politique, comme (le maire d'Aulnay) Bruno Beschizza", s'emporte M. Dallier sur Twitter.
"C'est une purge. Fermeture à tous les étages ! Dallier-Beschizza c'est un très mauvais signal, dans un département de reconquête comme le 93. La liste du BP fait la part belle en revanche à tous les élus de (la) région", Auvergne-Rhône-Alpes que préside M. Wauquiez, regrette une source parlementaire LR.
Outre les membres de droit (anciens présidents et Premiers ministres, président d'Assemblée, de groupe parlementaire), le bureau politique, élu pour deux ans et demi, comprend statutairement 80 membres répartis en trois collèges: 50 parlementaires, 20 non-parlementaires et 10 représentants des fédérations.
Sort notamment du bureau politique le juppéiste Benoist Apparu. Les noms de la députée des Alpes-Maritimes Michèle Tabarot et de l'ex-garde des Sceaux Rachida Dati ne figurent pas dans la liste du BP communiquée samedi mais, selon les intéressées, elles en seront membres de droit en tant que conseillères politiques de Laurent Wauquiez.
Proche de Jean-François Copé, Mme Tabarot obtient de la vice-présidence de la Commission nationale d'investiture dont est en revanche évincé le maire de Meaux. "C'est une faute politique majeure et une nouvelle illustration de la volonté de Wauquiez d'exclure", a réagi auprès de l'AFP l'entourage de M. Copé.
Comme annoncé mardi lors du bureau politique, la présidence de la CNI sera assurée par le député des Eric Ciotti, grand rival du maire de Nice Christian Estrosi dont le nom n'apparaît plus dans les instances. Marine Brenier, élue dans sa circonscription des Alpes-Maritimes et qui vient de quitter le groupe Agir pour rejoindre celui de LR à l'Assemblée, siègera au sein la CNI.
'Rassemblement de ceux qui pensent comme lui'
"Le seul rassemblement que M. Wauquiez réussit à faire, c'est le rassemblement de ceux qui pensent comme lui", a raillé Pierre Liscia, proche de Florence Portelli. Concurrente malheureuse de M. Wauquiez lors de l'élection interne, la maire de Taverny (Val-d'Oise) conteste, comme l'autre ex-candidat Maël de Calan, une représentation jugée trop faible de leurs proches au sein des instances.
Le Conseil national a également entériné la désignation, à la présidence de la Commission des recours, du maire de Marseille Jean-Claude Gaudin, dont la succession agite le Vieux-Port, avec des déclarations peu amènes cette semaine du président de la région Paca Renaud Muselier (LR) selon qui "il a fait deux mandats de trop".
Nouveauté: le parti a activé un article inusité de ses statuts en créant un "centre des études" dont la présidence va être confiée à l'ancien président de l'Assemblée Bernard Accoyer.
Le Conseil national se poursuivait samedi après-midi avec une série de discours, ouverte par son nouveau, président, Jean Leonetti. Le président du Sénat Gérard Larcher, dont la présence sur le plateau jeudi soir de "l'Emission politique" consacrée à M. Wauquiez a été remarquée, interviendra également. Laurent Wauquiez assurera le discours de clôture de ce premier conseil national depuis qu'il est président de LR.
La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, qui reste membre du bureau politique, va quant à elle "présenter la candidature" de "Libres!", mouvement créé cet été, comme "mouvement associé" des Républicains.
Malgré les contestations internes et la faible audience (1,5 million de téléspectateurs) de M. Wauquiez jeudi soir sur France 2, son entourage se voulait plutôt rassuré. "Il a joué ses prochains mois", a jugé un dirigeant présent sur le plateau qui l'a trouvé "excellent" et "moins cassant" que lors du bureau politique de mardi.
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