En atteignant les demi-finales avant même leur match face à la Croatie mercredi, les Français ont atteint l'objectif qu'ils s'étaient fixés avant la compétition.
Mais à la lumière de son parcours sans-faute jusqu'à présent - six matches, six victoires - l'équipe de Didier Dinart vise plus haut désormais.
"Aujourd'hui, ce serait vraiment dommage de se faire sortir en demi-finale alors qu'on est bien lancés", estime l'entraîneur des Bleus. "On s'est ouvert la porte aux médailles, maintenant, il faut essayer de gagner la plus belle."
L'avant-dernière marche avant "le Graal" passe donc par cette demi-finale face à l'Espagne, qui a alterné le bon et le moins bon depuis le début de l'Euro. Les hommes de Jordi Ribera ont connu déjà deux défaites en six matches, contre le Danemark (25-22) et la Slovénie (31-26). Mais ils restent sur une victoire convaincante face aux Allemands, tenants du titre (31-27) mercredi.
Et même s'ils les ont éliminés trois fois dans des grandes compétitions depuis 2012, les Français se méfient des finalistes malheureux d el'Euro-2016 qu'ils connaissent si bien.
"Ca va être un bon match, mais ça va pas être la fête, l'amitié. Ca va être la guerre", prévient l'ailier espagnol de Nantes David Balaguer.
Sur les seize joueurs espagnols, huit connaissent le championnat français. Côté français, quatre joueurs ont évolué ou évoluent actuellement en Espagne.
"Les Espagnols, c'est des coéquipiers,c'est des potes, on boit des coups ensemble", raconte Luc Abalo, ancien joueur de Ciudad Real. "Mais sur ce match-là, on va jouer notre vie et eux aussi. Donc on oublie qui on a devant nous", assure-t-il.
Jeudi, les accolades avaient l'air sincères lorsque les deux équipes se sont croisées avant de venir à la rencontre des journalistes à la veille des demi-finales et on sentait beaucoup de complicité entre les joueurs des deux pays.
'On boit des coups ensemble'
"Les meilleurs amis se retrouvent", sourit le gardien N.2 des Bleus Cyril Dumoulin, qui côtoie plusieurs Espagnols en club à Nantes. "On a l'impression d'avoir pas mal d'amis en face. C'est sympa, ça donne une autre saveur au match."
"Il y a un jeu d'intox", explique-t-il. "Tu sais ce qu'ils aiment, ce qu'ils n'aiment pas, ce qui peut les déranger, ce qui peut éventuellement les faire sortir du match. Mais tu sais qu'eux aussi le savent donc c'est un vrai jeu du chat et de la souris qui se met en place."
"Tactiquement, on connait des trucs sur eux mais eux aussi ils nous connaissent, donc c'est ça qui est marrant. On se connait et du coup on va vouloir anticiper 2-3 trucs", confie Dika Mem, l'un des nouveaux visages des Bleus dans cet Euro et qui évolue à Barcelone.
Cette complicité peut-elle pousser les entraîneurs à changer leur approche tactique du match ? Pas nécessairement, si l'on en croit Guillaume Gille, l'entraîneur adjoint des champions du monde.
"La victoire ne se joue pas forcément dans le fait de surprendre l'adversaire. Un match ça se dessine sur des rapports de force", explique-t-il. "Comment les pousser à être moins performants ? Comment imprimer notre rythme à la rencontre ? Tout ça, c'est les enjeux de ces matches là, au-delà du fait de vouloir surprendre l'adversaire, c'est aussi s'appuyer sur ce qui a fait notre force jusqu'ici."
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