Selon la CGT et l'Ufap-Unsa (majoritaire), des discussions bilatérales avec le ministère de la Justice se sont tenues mercredi soir sans aboutir et une nouvelle réunion devait avoir lieu jeudi.
"Dans la matinée ou dans la journée, le ministère devrait nous présenter une dernière proposition", a assuré à l'AFP Jean-François Forget, secrétaire général de l'Ufap-Unsa, sans plus de précisions.
"Cette proposition devrait être le fruit de toutes les discussions menées depuis plusieurs jours", a abondé Christopher Dorangeville, secrétaire général de la CGT pénitentiaire, ajoutant que le ministère a assuré la veille qu'une nouvelle rencontre se tiendrait "dans la journée".
A Fleury-Mérogis (Essonne), le plus grand centre pénitentiaire d'Europe, une barricade de palettes et pneus a été montée devant l'entrée de la maison d'arrêt des hommes par la trentaine de surveillants présents.
Une assemblée générale est prévue tôt dans la matinée pour évoquer les propositions faites par le ministère mercredi soir et avant le rendez-vous au ministère de la Justice, a assuré sur place un surveillant pénitentiaire à l'AFP sans plus de précisions.
La prison de Nanterre était quant à elle totalement bloquée par une trentaine d'agents rassemblés, a constaté un journaliste de l'AFP.
Dans l'établissement de Réau (Seine-et-Marne), les agents ont "déposé les clés", a annoncé à l'AFP Martial Delabroye, de FO, précisant que "les grévistes sont à l'intérieur, mais personne n'a pris le travail".
A Nice, la situation était tendue jeudi matin où l'intersyndicale bloque à nouveau la maison d'arrêt. "Le directeur est passé menacer de sanctions disciplinaires huit responsables de l'Ufap-Unsa et CGT", a déclaré Johann Bataillé, responsable Ufap-Unsa.
La veille, la tension est montée d'un cran avec l'administration pénitentiaire qui a demandé aux directeurs de prison d'appliquer désormais des sanctions contre les surveillants qui bloquent les prisons.
"Si l'administration croyait que ça calmerait, ça n'a fait que mettre de l'huile sur le feu", a déclaré Thibault Capelle, délégué FO présent à Fleury-Mérogis. Quand les surveillants ont appris cette demande de sanctions, "ça leur a juste mis un peu plus la rage", a-t-il ajouté.
Les 28.000 gardiens de prison des 188 établissements français réclament notamment de meilleures conditions de sécurité, notamment face aux détenus jihadistes ou radicalisés, des effectifs supplémentaires et une revalorisation de leurs primes.
burs-bat/blb/gf
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