À Saint Aubin Epinay, du 10 au 24 janvier 2016, le prévenu, à peine majeur, est hébergé dans un foyer pour adolescents et jeunes adultes qui œuvre pour leur insertion dans la vie active. La victime, mineure au moment des faits, se trouve dans la salle commune du foyer et regarde la télévision. Deux autres résidents, dont le prévenu, sont également là. Ils prétendent avoir vu la victime s'octroyer des caresses à caractère sexuel, laissant penser au prévenu que le jeune mineur est homosexuel. La victime dit alors avoir été attrapée et tenue de force tandis que le prévenu utilisait un manche à balai pour mimer sur lui un acte de sodomie. Ce qui n'était peut-être qu'une plaisanterie, a mal tourné au point que le jeune mineur ne veut plus désormais réintégrer le foyer. Sa maman porte alors plainte.
"Je voulais le punir"
Un examen médical de la victime atteste d'un important retentissement psychologique et d'un état de sidération. Un éducateur du foyer confirme l'émoi suscité par l'affaire et ajoute que le prévenu a déclaré : "Il rigolait, je voulais le punir", allant jusqu'à filmer en vidéo de la scène. Il semble également acté que le prévenu ait menacé la victime de représailles si elle divulguait ce qui s'était passé. Au casier judiciaire du prévenu, une seule mention pour dénonciation mensongère alors qu'il était encore mineur. Pour la partie civile, "le prévenu essaie de se dédouaner de ses responsabilités", et le ministère public confirme que "les faits de violences volontaires sont constitués". La défense du prévenu souligne que "son immaturité à l'époque des faits relativise sa responsabilité". Après délibération, le Tribunal le condamne à un mois de prison avec sursis et à 105 heures de travail d'intérêt général.
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