Regroupement de certaines unités, réflexion sur les financements, choix du groupement d'architectes en charge de la reconstruction du CHU de Caen (Calvados) en juin, les chantiers ne manquent pas pour le directeur, Christophe Kassel.
Quelle est la santé financière du CHU après des années de déficit ?
Elle est bonne. Nous devrions parvenir à équilibrer le budget pour l'année 2017 qui se situe aux alentours de 545 millions d'euros. Mais nous sommes inquiets pour l'avenir puisque la baisse des tarifs qui définissent le montant des remboursements versés aux établissements pour les actes de soins effectués, est en baisse de 1,6%. Le système de régulation actuelle est à bout de souffle. Nous avons enregistré l'an passé une augmentation de 4% des séjours, contre une hausse d'1,6% au niveau national. Et c'est d'ailleurs cette hausse de l'activité qui nous permet de nous en sortir sur le plan comptable.
Quelle suite envisagez-vous pour la pratique de l'ambulatoire ?
Rappelons qu'il s'agit d'un traitement de chirurgie qui permet la sortie du patient le jour même de son admission. Les opérations de ce type sont en hausse de 7,5% ce qui nous a permis de diminuer le nombre de journées d'hospitalisation.
Quelles nouveautés doivent être mises en place en 2018 ?
Nous allons ouvrir une unité de surveillance continue médico-chirurgicale avec 24 lits, afin d'augmenter la capacité de soins critiques. Cette unité permettra de croiser les compétences des personnels infirmiers attachés à différentes spécialités. De quoi libérer aussi de la place dans les différents services concernant les cas lourds. Il nous faut aussi finaliser en mai la création de l'unité d'hospitalisation de semaine médico-chirurgicale dédiée à la prise en charge de l'obésité qui regroupera la chirurgie digestive et la gastro-entérologie.
Qu'en est-il des urgences ?
Les urgences vont intégrer cette année les 14 lits de l'unité d'hospitalisation de courte durée, ce qui va libérer des lits aux urgences. À cela nous ajouterons six lits. Et par ailleurs, nous devons continuer à développer la pratique du "patient debout" qui permet de séparer les flux entre les urgences vitales et un besoin de soin immédiat.
2018 sera-t-elle une année marquant pour la reconstruction du CHU ?
Bien sûr. À la mi-décembre, nous avons retenu quatre groupes d'architectes, parmi 21 candidats. Ils ont six mois pour réaliser leur esquisse du futur CHU. Et en juin prochain, nous n'en retiendrons plus qu'un. La pose de la première pierre est programmée pour 2019. Elle concernera le bâtiment dédié à la logistique, la pharmacie et la biologie. La reconstruction porte sur un budget global de 502 millions d'euros, pour 849 lits. L'ouverture est programmée en 2026.
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