2 400 postes supprimés : c'est l'annonce faite par le groupe Carrefour mardi 23 janvier 2018. Des suppressions qui devraient se faire sur la base des départs volontaires et qui concernent les emplois administratifs. À Mondeville, près de Caen (Calvados), l'inquiétude s'est donc particulièrement faite sentir à "la tour", où près de 600 personnes travaillent pour le siège Ouest de l'enseigne.
"On ne sait pas combien d'emplois seront supprimés, les salariés se demandent tous si leur poste existera encore demain, explique Bruno Montry, délégué à la CFDT qui y travaille. On a déjà connu des plans durs à Mondeville, notamment en 2008, où 20% des postes avaient été supprimés. Mais les annonces étaient faites bien en amont, les salariés étaient accompagnés de façon honnête et correcte. Là tout s'est passé brutalement, via la presse", regrette-t-il.
Des inquiétudes pour Flers et Saint-Lô
Autre source d'inquiétude pour le personnel : le passage de certains hypermarchés sous un système de location-gérance. En contrepartie d'une redevance, une société extérieure prend en charge la gestion du magasin. C'est le cas de ceux de Flers (Orne) et de Saint-Lô (Manche). "Ces salariés vont perdre tous les bénéfices des accords Carrefour, explique Nadine Tillaut, de la CFDT. On sait bien que dans les locations-gérances, au bout de 15 mois, on retombe à la convention collective. Pour eux, ça veut dire perdre environ deux mois de salaires par an, voir plus."
A LIRE AUSSI.
Plan de transformation à haut risque pour Carrefour, en difficultés
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.