Ce contrôle vise plus d'un million d'agents et sera achevé au second semestre 2018, a-t-on appris vendredi auprès du ministère de l'Education, qui confirmait des informations de BFMTV.
Ces 26 agents de l'Education nationale ont été révoqués pour les fonctionnaires, ou ont vu leur contrat terminé pour les contractuels.
Plus largement, le contrôle a relevé 83 condamnations pour faits graves, qui ont donné ou vont donner lieu à une réponse de l'administration (révocations notamment pour violences sur mineurs ou pédopornographie, mais aussi suspensions, blâmes, etc.).
"Dans ce type de situation, notre exigence, c'est la protection des élèves mineurs et donc la fermeté absolue", a réagi le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer.
Les casiers inspectés sont le B2 (qui intègre la plupart des condamnations pour crimes et délits) et le FIJAISV (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes).
Cette vaste opération avait été décidée par le gouvernement précédent, après l'affaire de Villefontaine (banlieue de Lyon). Un directeur d'école maternelle avait été mis en examen pour des viols sur de très jeunes élèves. Radié quelques jours après sa mise en examen, il s'est suicidé en détention en avril 2016.
Dans cette affaire, l'enseignant avait été condamné en 2008 pour recel d'images pornographiques, mais il avait continué d'exercer - après un long congé maladie -, l'Education nationale n'ayant pas été informée des faits.
Après ce scandale, les ministres d'alors, Najat Vallaud-Belkacem à l'Education et Christiane Taubira à la Justice, avaient mis en place des référents au sein des parquets et rectorats pour améliorer la transmission d'informations.
Une loi dite "de Villefontaine" oblige désormais le procureur de la République à informer l'administration des condamnations et de certaines mesures de contrôle judiciaire prononcées à l'encontre des personnes exerçant une activité en contact avec des mineurs, notamment pour des infractions sexuelles.
Le ministère de l'Education avait aussi décidé de passer au peigne fin les casiers judiciaires de ses agents, pour s'assurer qu'il ne reste pas dans les classes des enseignants condamnés pour des faits de moeurs ou de violences sans qu'il le sache.
Jusqu'alors, les casiers des agents de l'Education nationale étaient consultés seulement à l'embauche.
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