Le conseiller régional Julien Dray a ouvert la journée jeudi en semblant ajouter sa candidature à celles de Luc Carvounas, Stéphane Le Foll, Olivier Faure, Emmanuel Maurel et Delphine Batho. Fausse alerte: "je cherche à construire une solution collective qui rassemble et il y a encore le temps de le faire", a rectifié l'ancien député de l'Essonne sur Facebook.
Autre candidature qui n'ira peut-être pas au bout: celle de l'ancienne ministre de l'Ecologie Delphine Batho. La députée des Deux-Sèvres est lancée depuis lundi dans une croisade contre les nouvelles modalités d'organisation du Congrès, pourtant approuvées par le Conseil national du PS en décembre, et soumises au vote des militants jeudi soir.
Il y a une "petite mafia" qui a "confisqué la direction du parti socialiste" pour "mettre fin à la démocratie interne au Parti socialiste" en instaurant une "règle nouvelle qui est (...) que ceux qui dirigent déjà doivent diriger demain", a-t-elle tonné sur LCP.
A moins d'un improbable vote négatif des militants, ces règles devraient néanmoins s'appliquer, la justice, saisie par un militant PS, n'ayant rien trouvé à y redire. Dès lors, il n'est pas certain que Mme Batho puisse réunir les parrainages nécessaires à une candidature --16 membres du Conseil national. "Aller chercher des parrains quand on a dit que le PS était une mafia, ce serait paradoxal", ironise un responsable du PS.
Aubry s'engage
Dans ce contexte, les principaux candidats continuaient jeudi d'avancer leurs pions. Le président du groupe PS à l'Assemblée Olivier Faure a enregistré un soutien de poids, celui de la maire de Lille Martine Aubry, dont il fut le conseiller au ministère de l'Emploi à la fin des années 1990.
"Je suis convaincue de ses convictions (...) Il refuse les accords entre les uns et les autres (...) Il souhaite remettre le parti au travail", a dit l'ancienne première secrétaire lors de ses voeux à la presse.
M. Faure devrait aussi obtenir le soutien d'une bonne partie de l'ancienne majorité du PS, après que celle-ci a fait le deuil d'une candidature unique issue de ses rangs.
"La quasi-totalité du pôle social-démocrate va basculer chez Olivier Faure", prédit l'ancien député vallsiste Philippe Doucet. "Stéphane Le Foll peut ressentir cela comme injuste. Mais il apparaît comme trop collé à l'histoire du quinquennat alors qu'on veut attaquer une nouvelle étape", explique-t-il à l'AFP.
Autre tort de M. Le Foll: avoir fait cavalier seul, quand M. Faure venait défendre sa candidature devant la majorité. "Stéphane Le Foll n'a assisté à aucune réunion de la majorité depuis septembre. On l'a regretté".
Réunis mercredi soir, M. Doucet et "un certain nombre de représentants du groupe des sociaux-démocrates", dont l'ancienne porte-parole du PS Corinne Narassiguin, ont tranché en faveur de M. Faure, a raconté l'ex-député du Val-d'Oise à l'AFP. Un texte pourrait être prochainement publié.
Les discussions sont aussi bien engagées entre M. Faure et le collectif emmené par la députée Valérie Rabault et les premiers fédéraux Sébastien Vincini et Emmanuel Grégoire. M. Faure, qui a rencontré les représentants du collectif mardi, a assuré mercredi sur sa page Facebook se "retrouve(r) largement" dans leurs propositions concernant la gouvernance du PS. "Valérie Rabault ne sera pas candidate", assure l'entourage de M. Faure à l'AFP.
Les candidats ont jusqu'au 27 janvier pour se déclarer. Les élections se tiendront les 15 et 29 mars, et le Congrès les 7 et 8 avril à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).
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