Mardi 16 janvier 2018, une jeune femme âgée de 24 ans et son compagnon âgé de 29 ans ont comparu devant le tribunal de grande instance de Caen (Calvados). Il leur est reproché outrages et menaces de mort envers des personnes dépositaires de l'autorité publique, ceci à Cormelles-le-Royal au sud de l'agglomération en octobre 2017.
Deux altercations à quinze jours d'intervalle
Jeudi 5 octobre 2017, en déposant ses enfants à l'école, la jeune femme bloque une voiture sur le parking avec son véhicule. Elle s'emporte lorsqu'un agent la verbalise : "Arrête de faire ton Action man ! Ton PV je me torche le cul avec !". Quinze jours plus tard au même endroit elle est contrôlée mais dit avoir perdu son permis : "Vous n'allez pas me casser les couilles tous les jours ! Vous vous prenez pour la BAC mais n'êtes que des flics municipaux", s'y ajoutent des menaces dirigées vers leurs épouses. Suite à quoi elle démarre en trombe, téléphonant d'après les agents, au volant. Se sentant persécutée, elle prévient son mari et ils se rendent ensemble au poste de police. Cette fois c'est l'homme qui insulte et menace les policiers. Pour finir la jeune femme est placée en garde à vue.
Inversion de positionnement
À la barre elle explique : "Ils connaissent bien ma famille qui a eu des soucis avec la justice, alors ils m'ont aussi dans le collimateur et me harcèlent". La procureure résume : "Pour eux, ce serait donc un complot policier avec des contrôles illégitimes. Il y a inversion de positionnement". Une peine de travaux d'intérêt général est requise pour la prévenue. Pour son compagnon qui totalise neuf mentions dans son casier judiciaire (dont outrages à magistrat) et qui a connu l'incarcération une peine de prison ferme est requise.
17 heures de garde à vue et sept procès-verbaux
L'avocate de la prévenue met l'accent sur les sept procès-verbaux dressés et sur les 17 heures de garde à vue pour des faits qui ne sont pas d'une grande criminalité. Elle cite un témoin choqué par les propos humiliant d'un agent. L'avocat du prévenu confirme qu'ils ont fait l'objet d'un traitement qui n'est pas réservé à tout le monde.
La jeune femme écope de 70 heures de travaux d'intérêt général à effectuer dans les 18 mois faute de quoi ce seront quatre mois de prison ferme. Son mari écope de quatre mois ferme (peut-être aménageables). Enfin, ils devront solidairement verser 500 € de préjudice moral à chacune des deux victimes ainsi que 500 € de frais de justice.
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