Rouen. [Notre dossier] Parcoursup : les lycéens rouennais face à leur orientation

Un nouvel outil pour tourner la page des déboires d'Admission post-bac à l'été 2017. Il s'agit de Parcoursup, accessible depuis le lundi 15 janvier 2018 pour l'ensemble des lycéens de Rouen (Seine-Maritime). "Il s'agit de mieux accompagner les jeunes dans leur choix d'orientation", explique Delphine Duvallet, psychologue de l'Éducation nationale en charge de Parcoursup pour l'académie de Rouen.

"Chaque formation pose désormais les compétences attendues de la part de chaque lycéen pour réussir dans la filière." Les universités sont donc chargées d'élaborer une liste de ces attendus avec des documents demandés aux jeunes : "ils doivent fournir un dossier qui va permettre d'évaluer leur compétence comme les notes des épreuves anticipées du baccalauréat", précise David Leroy, vice-président de l'université de Rouen en charge de la formation.

Parcours adapté

Pour Adémis Luc, porte-parole de la FIDL en Seine-Maritime, le syndicat des lycéens, "l'université doit accueillir tout le monde, quelqu'un qui vient de technologie doit pouvoir faire une fac de médecine". Cette nouveauté va permettre aux lycéens "de réfléchir à leur projet", ajoute Delphine Duvallet, et d'arrêter le tirage au sort dans certaines filières. "Même s'il n'y a jamais eu de tirage au sort à l'université de Rouen", ajoute David Leroy. Une fois les vœux inscrits sur la plateforme Parcoursup, les futurs étudiants connaîtront les réponses à chacune de leur demande à partir du 22 mai.

"À chaque vœu, une réponse positive, un 'oui si' ou un 'en attente' sera rendu", poursuit Delphine Duvallet. Ce "oui si" implique pour le jeune le suivi de cours supplémentaires en début d'études, un dispositif compliqué à mettre en place à l'université de Rouen. "Nous ne serons pas en capacité de répondre 'oui si' à beaucoup d'étudiants, affirme David Leroy, car nous avons eu peu de temps pour mettre en place cette réforme."

Places supplémentaires

Avec ce nouveau système, il s'agit aussi de ne pas laisser de places vacantes dans toutes les formations et notamment celles qui sont dites sous tension. "C'est le cas de la première année de médecine, de psychologie et de sport", indique le vice-président de l'université de Rouen. "Une fois que le jeune a reçu une réponse, il aura sept jours pour y répondre, s'il ne dit rien ou s'il la refuse, elle est remise en jeu pour les autres lycéens", explique Delphine Duvallet.

Des places supplémentaires, notamment en Staps, la filière sport, pourraient être créées à la rentrée prochaine à l'université de Rouen, "selon les moyens qui nous seront donnés", ajoute David Leroy. Des efforts qui sont encore "insuffisants" pour Adémis Luc qui pointe du doigt "un manque de moyen car il n'y aura pas assez de places pour répondre à la demande".

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