Chahad Khadiri, la mère de la petite fille, a 27 ans et exerce cette activité rémunérée depuis deux ans et demi chez elle, à Saint-Igny-de-Roche (Saône-et-Loire).
Marie-Thérèse et Chrystelle ne sont ni une grand-mère, ni une tante, mais une vieille dame et une handicapée sur lesquelles la jeune femme veille 24 heures sur 24, en plus d'une troisième personne qui vit au sein de la famille – Virginie, 48 ans, handicapée elle aussi – et de ses deux enfants – elle a également un petit garçon de six mois.
Pour accueillir à domicile jusqu'à trois personnes, il faut obtenir un agrément renouvelable tous les cinq ans et disposer d'un logement adapté, doté dune chambre individuelle d'au moins 9 m2 pour chaque personne accueillie. En Saône-et-Loire, une formation de 54 heures est également obligatoire. Tout au long de la délivrance de l'agrément, un service médico-social assure un suivi et un contrôle régulier.
C'est après la naissance de sa fille que Chahad Khadiri a démarré cette activité, "en concertation bien sûr" avec son mari. Jusque-là, elle avait travaillé comme auxiliaire de vie et en maison de retraite. "Je continue à faire ce que j'aime avec la chance de pouvoir rester à la maison et d'élever mes enfants", déclare la jeune femme avec un large sourire.
Elle apprécie également ce que cela apporte à sa famille, "l'habitude de partager" et une "bonne ouverture d'esprit". Sa mère ayant elle-même exercé le métier d'accueillante familiale, héberger des personnes ne la dérange pas du tout.
"On partage beaucoup"
Dans le village d'environ 750 habitants, à une trentaine de kilomètres de Roanne (Loire), la famille loue à la commune la "maison d'accueil", structure unique en Saône-et-Loire spécialement conçue pour cette activité, avec un appartement indépendant, trois studios, une grande cuisine commune et une chambre supplémentaire. Un logement très fonctionnel auquel cette vie en famille élargie apporte un supplément d'âme.
Au quotidien, l'accueillante assure une aide à la toilette pour la vieille dame uniquement ; les deux adultes handicapées sont autonomes.
Les matinées sont généralement consacrées aux tâches ménagères et à la préparation du déjeuner, à laquelle chacune peut participer selon ses envies. Les repas sont pris "le plus souvent" en commun. L'après-midi, tout le monde se repose avant des activités manuelles ou des petits jeux d'entraînement cérébral. L'occasion d'entraides mutuelles et d'échanges entre générations.
"Je leur offre un environnement familial sécurisé, qui leur apporte énormément. Par rapport à un placement en structure, j'ai du temps à leur consacrer", estime Mme Khadiri.
Chrystelle, frêle quarantenaire qui ne fait pas son âge, a connu plusieurs familles d'accueil. Elle se sent bien ici. "On partage beaucoup de choses, on fait des sorties, des activités ensemble", confie-t-elle. Marie-Thérèse, dont la fille habite le village, ne se rappelle "plus très bien" quand elle est arrivée – il y a un an environ – mais se dit aussi heureuse d'être là.
Pour conserver des moments en famille et prendre des vacances, "ce qui est très important", l'accueillante fait appel à une remplaçante. Mais le reste du temps, sa disponibilité doit être totale. "C'est notre métier de ne jamais les laisser seules."
Une contrainte qui ne pèse plus. "Les débuts sont un peu difficiles, le temps de tout mettre en place. Mais quand on est organisé, tout roule", assure-t-elle.
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