Il faut "écouter" les peuples autochtones, "souvent oubliés et dont les droits ont besoin d'être pris en compte et la culture protégée, pour que ne se perde pas une partie de l'identité et de la richesse de cette nation", a plaidé le pape, sans nommer spécifiquement les indiens Mapuche qu'il doit rencontrer mercredi.
Pour François, "la pluralité ethnique, culturelle et historique demande à être préservée de toute tentative de division ou de suprématie" .
"La sagesse des peuples autochtones peut constituer une grande contribution" à la protection environnementale de la planète, a plaidé le pape, abordant ainsi un autre de ses thèmes fétiches.
"De ceux-ci, nous pouvons apprendre qu'il n'y a pas de développement authentique pour un peuple qui tourne le dos à la terre et à tous ceux qui l'entourent", a ajouté François.
A Temuco, à plus de 600 kilomètres au sud de Santiago du Chili, le pape s'adressera mercredi aux indigènes Mapuche (7% de la population chilienne), qui occupaient un vaste territoire à l'arrivée des conquistadors espagnols au Chili en 1541.
Cette région, Auracania, est rythmée par des actions violentes d'une minorité radicalisée, qui se bat pour "récupérer" des terres ancestrales actuellement aux mains d'entreprises forestières.
Le pape a recommandé au Chili d'être également "à l'écoute" des jeunes qui réclament des opportunités éducatives, mais aussi des migrants qui arrivent nombreux au Chili en provenance d'autres pays d'Amérique latine à la recherche de travail.
Jeudi, il se rendra à Iquique, à 1.450 km au nord de la capitale chilienne, une ville à forte concentration étrangère.
Le pape a rendu en outre hommage au développement de la démocratie au Chili qu'il faut néanmoins "continuer à travailler", après avoir salué dans la salle du palais de La Moneda la présidente socialiste sortante Michelle Bachelet et son successeur conservateur Sebastian Piñera qui prendra ses fonctions en mars.
Il a lancé un appelé à lutter contre les inégalités sociales persistantes. "Chaque génération doit faire sienne les luttes et les acquis des générations passées", mais il n'est pas possible de s'en contenter en ignorant que "beaucoup de nos frères subissent des situations d'injustice", a noté le pape.
François, qui a semblé fredonner l'hymne national chilien à son arrivée au palais présidentiel, a fait part de sa "joie" de se retrouver au Chili où il avait étudié pendant une année durant sa jeunesse.
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