C'est à Bosc-Guérard-Saint-Adrien au nord de Rouen (Seine-Maritime) que les deux jeunes victimes suivent une formation en alternance dans un centre équestre. Du 1er septembre 2014 au 26 janvier 2016, leur tuteur entreprend des gestes déplacés et on ne peut plus choquants à l'encontre des deux stagiaires. Les attouchements se répètent, allant jusqu'à la tentative de déshabillage, des propos salaces et traumatisants leur sont envoyés par SMS. La situation devenant insupportable, l'une d'elles porte plainte, décrivant les scènes de harcèlement sexuel aux policiers, se disant régulièrement "bloquées" par leur tuteur qui se croit autorisé à poursuivre son harcèlement devant la naïveté des deux adolescentes. "C'était uniquement pour rigoler", dit-il à la barre.
Des gestes "anodins"
Aussitôt mis à pied par son employeur après le dépôt de plainte, le prévenu ne semble pas prendre conscience de la gravité de ses gestes. Une expertise psychiatrique ne décèle cependant aucune pathologie particulière ni de trouble psychotique chez le prévenu, mais un quotient intellectuel faible et une altération certaine du discernement qui l'amènent à penser que son attitudes est normale et n'est pas exagérée. Ce ne sont que des gestes anodins, explique-t-il. Pour la partie civile, "Les conséquences ont été multiples chez les deux victimes", et, pour le ministère Public, "Le prévenu minimise la portée de ses agissements". Sa défense, enfin, reconnaît que "Le prévenu ne sait pas adapter son comportement à certaines situations". Après délibération, le tribunal le condamne à douze mois de prison avec sursis et à une mise à l'épreuve de 18 mois, ainsi qu'à une obligation de soins.
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