"Je ne suis pas raciste. Je suis la personne la moins raciste que vous n'ayez jamais interviewée", a déclaré à des journalistes le président américain depuis son club de golf de West Palm Beach, en Floride, où il dînait dimanche avec le chef de la majorité de la Chambre des représentants.
M. Trump a accusé dimanche ses adversaires démocrates de faire preuve de mauvaise volonté pour trouver un accord sur le programme Daca (Deferred Action for Childhood Arrival) qui a permis à 690.000 jeunes immigrés, arrivés illégalement aux Etats-Unis, d'étudier et d'y travailler en toute légalité.
"Nous sommes prêts, désireux et capables d'obtenir un accord sur le Daca", a-t-il dit. Mais "je ne pense pas que les démocrates veulent le conclure", a-t-il martelé.
Le programme Daca, mis en place sous la présidence de Barack Obama, est au coeur d'un bras de fer entre le président, qui a annoncé sa suppression --abrogation suspendue en janvier par un juge fédéral de Californie--, et les démocrates qui veulent le préserver.
Le milliardaire a proposé un pacte donnant-donnant: une solution pour les "Dreamers" --surnom des jeunes du programme Daca-- en échange du financement du mur controversé qu'il a promis lors de sa campagne présidentielle d'ériger à la frontière avec le Mexique.
Il a donné jusqu'à début mars aux parlementaires pour trouver un compromis sur le sujet. Il réclame aussi la suppression de la loterie annuelle de cartes vertes (permis de séjour de longue durée) et une réforme de l'immigration légale pour réduire le rapprochement familial.
Les législateurs démocrates "ne veulent pas de sécurité à la frontière", a soutenu dimanche le président.
Fin des loteries de visas?
Il a réitéré dimanche son opposition au système de loterie pour attribuer des visas.
"En tant que président, je veux des gens qui viennent dans notre pays pour nous aider à retrouver notre force et notre grandeur, des gens qui viennent via un système basé sur le mérite. Plus de loteries! #L'AMERIQUE D'ABORD", a-t-il écrit sur Twitter.
Le débat déjà difficile entre démocrates et républicains pour trouver un compromis sur ce sujet s'est encore envenimé ce week-end après les déclarations attribuées à Trump sur des "pays de merde" visant, selon les médias, des pays d'Afrique ainsi qu'à Haïti et le Salvador.
"Je crois que cet homme, le président, nous ramène en arrière", a déclaré sur la chaîne ABC le député démocrate de Géorgie, John Lewis, qui avait été aux avant-postes du mouvement pour les droits civiques dans les années 60.
"Je pense qu'il est raciste", a lâché l'élu.
Le sénateur républicain de Géorgie David Purdue a lui pris la défense de Trump et estimé que les accusations de racisme à son encontre étaient "ridicules".
D'autres élus républicains se sont toutefois montré critiques.
"Je ne peux pas défendre l'indéfendable", a affirmé sur CNN Mia Love, une députée de l'Utah d'origine haïtienne et qui avait fait campagne pour Trump.
Cette polémique intervient alors que la président américain a signé la semaine dernière une déclaration en l'honneur de Martin Luther King , figure emblématique du combat pour les droits civiques, an amont de lundi, un jour férié qui lui est dédié.
Le milliardaire avait déjà affirmé vendredi dans un tweet n'avoir "jamais dit de mal des Haïtiens", après avoir déjà nié l'utilisation de l'expression "pays de merde" pour qualifier Haïti lors d'une réunion sur l'immigration jeudi.
"Le langage que j'ai utilisé lors de la réunion était dur mais ce ne sont pas les mots utilisés", a affirmé sur Twitter le milliardaire.
Mais le sénateur démocrate Dick Durbin, présent lors de la réunion, a assuré que le président avait bien utilisé "plusieurs fois" l'expression injurieuse.
"Pourquoi est-ce que toutes ces personnes issues de pays de merde viennent ici ?", a demandé le président Trump selon le Washington Post, citant plusieurs sources anonymes
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