Le Grand accélérateur national d’ions lourds (Ganil), installé depuis 1983 sur le plateau nord de Caen, est une infrastructure européenne commune au Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et au Centre national de la recherche scientique (CNRS). Il figure parmi les quatre centres mondiaux étudiant le noyau atomique, avec le GSI en Allemagne, MSU aux Etats-Unis et RIKEN au Japon. Le 17 octobre dernier, la pose de la première pierre d’un nouveau complexe ouvre une nouvelle page de son histoire. “Un nouvel accélérateur de particules doublera son potentiel de recherche et le rendra unique au monde”, souligne Marcel Jacquemet, chargé de ce projet colossal baptisé Spiral2 dont le coût est estimé à 200 millions d'euros.
Au coeur de l’atome
“Spiral2 va nous permettre d’aller plus loin dans la recherche fondamentale et d’engendrer de nombreuses retombées technologiques visibles dans la vie de tous les jours d’ici à quelques années”, affirme-t-il.
En pratique, Spiral2 produira en abondance des noyaux atomiques dits “exotiques” qui n’existent pas à l’état naturel sur Terre. Au cœur de la future installation, un accélérateur supraconducteur, délivrant des faisceaux d’ions parmi les plus intenses au monde, bombardera une cible de matière. Les réactions induites (fissions, transferts, fusions) engendreront des milliards de noyaux nouveaux. Extraits, triés, accélérés, les plus intéressants seront assemblés en faisceaux, permettant des expériences inédites et ouvrant ainsi de nouveaux horizons à la physique et à l’astrophysique nucléaires.
Spiral2 va doubler la superficie du Ganil pour la faire passer à 20 000 m2 d’ici à 2016. A terme, 800 physiciens nucléaires de toute la planète viendront régulièrement y travailler.
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