"C'était il y a trois ans. Tout le monde se réveillait sous le choc", a rappelé Gérard Collomb, "nous pleurions Cabu, Charb, Wolinski, nous étions tous Charlie".
Au lendemain de l'attaque meurtrière ayant coûté la vie à douze personnes dont une grande partie de la rédaction dans les locaux de Charlie Hebdo, Clarissa Jean-Philippe est appelée pour un accident de la route au 72 rue Pierre-Brossolette, à Montrouge, où elle était policière municipale.
Sur place, elle est assassinée par le terroriste Amedy Coulibaly, "froidement, lâchement, de deux balles dans le dos" a souligné Gérard Collomb, qui a prononcé son discours devant la plaque installée à sa mémoire sur les lieux du drame.
"Dans une semaine, elle allait enfin être titularisée", a retracé le ministre de l'Intérieur. "Les Français se souviendront longtemps qu'une policière fut abattue dans la rue parce qu'elle avait promis de les protéger", a-t-il encore assuré, "c'est pourquoi cette plaque constitue pour elle l'hommage solennel de toute la nation".
Gérard Collomb a ensuite affirmé que "le gouvernement est pleinement engagé pour renforcer les moyens humains et matériels" afin de lutter contre le terrorisme. "La loi du 30 octobre a donné plus de latitude d'action à nos forces de l'ordre", s'est-il félicité, avant de réaffirmer qu'un grand plan de lutte contre la radicalisation devait voir les jours dans les prochaines semaines.
"L'esprit du 11 janvier doit se traduire tous les jours dans les faits", a-t-il enfin martelé avant d'observer une minute de silence et de déposer une gerbe à la mémoire de Clarissa Jean-Philippe.
La maire de Paris Anne Hidalgo et la ministre des Outre-Mer Annick Girardin étaient également présentes.
Mardi, une autre plaque hommage sera inaugurée, en face de celle déjà existante, à l'endroit exact où la policière a été abattue. Celle-ci se trouvera sur le territoire de la commune de Malakoff, séparée de Montrouge par l'avenue Pierre-Brossolette.
Une autre cérémonie, en présence d'élus locaux, d'habitants et de membres de la famille de la victime avait eu lieu dans la matinée à Carrières-sous-Poissy (Yvelines), où la jeune femme habitait. "Nous gardons le souvenir d'une femme épanouie, très tournée vers l'autre, l'ordre public, les valeurs de la République", a souligné auprès de l'AFP le maire DVD de la commune Christophe Delrieu.
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