Ce projet, présenté au Comité central d'entreprise réuni au siège de Pimkie à Villeneuve d'Ascq (Nord), constitue la toute première application d'un dispositif créé par "les ordonnances Macron" réformant le code du travail, publiées en septembre. La direction doit s'exprimer dans la journée auprès de la presse sur ce projet.
Les ruptures conventionnelles collectives permettent des départs volontaires, selon une procédure moins risquée pour l'entreprise et qui peut s'avérer moins contraignante que celle d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Elles sont conditionnées à la signature d'un accord majoritaire avec les syndicats, homologué par l'administration.
Cet accord devra notamment fixer le nombre de départs envisagés, l'indemnité proposée (au moins égale aux indemnités légales de licenciement), les conditions à remplir ou encore des mesures de reclassement (formation, soutien à la création d'entreprise...) .
Dans un communiqué publié le 29 décembre, la direction avait parlé d'un projet de "retournement d'entreprise", "alors que (le) chiffre d'affaires s'érode depuis 10 ans" et que "Pimkie présente des résultats déficitaires depuis 2015, sans être parvenu à inverser cette tendance".
Selon une élue CGT du CCE, dont la réunion se poursuivait en fin d'après-midi, la direction envisage 83 emplois supprimés dans les magasins, 41 en logistique, 53 au siège international et 31 sur le site de Neuville-en-Ferrain. C'est "un plan social déguisé", a réagi devant la presse la déléguée syndicale centrale de FO Maley Upravan, lors d'une suspension de séance.
De son côté, le groupe automobile PSA (Peugeot, Citroën, DS) pourrait être le premier à boucler son projet, à l'issue d'une négociation-éclair prévue avec les syndicats sur une seule journée, le 9 janvier.
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