"Nos destins sont liés", a-t-il lancé dans un discours d'une heure et quart à Xian (nord), berceau de la civilisation chinoise et première étape de sa visite en Chine, où il est arrivé en début de journée.
"L'avenir a besoin de la France, de l'Europe et de la Chine. Nous sommes la mémoire du monde. Il nous appartient de décider d'en être l'avenir", a lancé le président français.
Au président chinois Xi Jinping, lundi soir et mardi à Pékin, il proposera de "relancer la bataille climatique" en préparant" un rehaussement de nos engagements" contre le réchauffement, lors de la COP 24 en Pologne fin 2018.
Pour le président français, le départ des Etats-Unis de l'accord de Paris impose un co-leadership franco-chinois dans ce domaine. Il a ainsi annoncé pour 2018-2019 l'organisation d'une "année franco-chinoise de la transition écologique".
Sans la décision de la Chine d'y demeurer, "l'accord de Paris n'aurait pas survécu" à la décision américaine, a-t-il souligné, tout en notant que la Chine reste le premier pays émetteur de gaz à effet de serre.
"La Chine a tenu parole. Vous avez démontré la réalité de votre prise de conscience et votre immense sens des responsabilités. Qui aurait pu imaginer il y a quelques années que la Chine démontrerait une force d'entrainement mondial?" dans ce domaine, a-t-il dit.
Cette coopération "montrera au monde que Français et Chinois sommes capables que notre planète soit à nouveau grande et belle", a-t-il poursuivi, répétant cette phrase en chinois.
"La France se transforme en profondeur et, avec elle, c'est l'Europe qui est de retour pour construire une coopération équilibrée avec la Chine", a-t-il assuré, en demandant de définir avec clarté "les secteurs où nous pouvons coopérer et ouvrir de part et d'autre nos marchés, et ceux où nous ne voulons pas le faire".
Il a aussi souhaité "avancer" sur le projet des Nouvelles routes de la soie, lancé en 2013 par Xi Jinping afin de cimenter les liaisons commerciales chinoises au travers du continent eurasiatique.
"Ma volonté est que la France et l'Europe (...) soient au rendez-vous offert par la Chine", a-t-il assuré.
Les routes de la soie n'ont toutefois "jamais été purement chinoises", a-t-il remarqué: par mer, "elles étaient d'abord portugaises" et sur terre passaient par l'Asie centrale. "Je ne veux pas les transformer en routes européennes mais ces routes sont en partage et elles ne peuvent être univoques".
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