Même si les locales étaient privées de leur leader Laura Dahlmeier, mise au repos, l'exploit n'est pas anodin pour les Bleues. Auteurs du Grand Chelem dans cette spécialité en 2016-2017 (5 succès en 5 courses) et victorieuses du premier relais de la saison à Hochfilzen, les Allemandes faisaient figure d'épouvantails, qui plus est à la maison. Mais la forte densité des Françaises a fait toute la différence.
Certes, la chef de file historique des Tricolores Marie Dorin est totalement hors du coup cet hiver et avait été dispensée de cette épreuve par équipes, comme elle le sera pour la prochaine étape de la Coupe du monde à Ruhpolding (10-14 janvier).
Mais avec de solides biathlètes comme Anaïs Bescond, qui a parfaitement lancé le relais, et l'émergence de Justine Braisaz, vainqueur à 21 ans de sa première course sur le circuit, le 17 décembre au Grand-Bornand (mass start), ce groupe France a de solides arguments. Il ne manquait plus qu'un peu de constance chez les deux autres relayeuses, Anaïs Chevalier et Célia Aymonier, pour en faire une belle machine à gagner.
Les Bleues, qui ont devancé de 32,4 secondes l'Allemagne (Hinz, Herrmann, Preuss, Hammerschmidt) et de 48,2 secondes la Suède (Persson, Magnusson, Hoegberg, Brorsson), ne s'étaient plus imposées sur un relais dames depuis janvier 2016, ce qui situe l'importance de la performance réalisée à Oberhof.
'De l'énergie positive'
"C'est tout aussi bon qu'une victoire individuelle, a lâché Braisaz sur la Chaîne L'Equipe. Cela faisait deux ans qu'on n'avait pas été sur la plus haute marche du podium par équipes, ça fait très plaisir. C'était une belle bataille. On en avait besoin. Depuis un petit moment, on courait après le résultat. On sait qu'on a le potentiel mais ça ne suffit pas. Il faut valider derrière. Et aujourd'hui, ça fait du bien à la tête."
La Française n'a toutefois pas voulu s'enflammer dans l'optique des JO, même si les Bleues se positionnent désormais parmi les favorites du relais en Corée du Sud.
"C'est de l'énergie positive mais ça n'assure rien derrière. Aujourd'hui, c'était aussi perfectible et l'Allemagne avait aligné son équipe B", a-t-elle relativisé.
A une semaine d'un autre test sur le relais à Ruhpolding, de nouveau en terre allemande, l'entraîneur de l'équipe de France dames Julien Robert a de son côté souligné l'"expérience et la confiance engrangées" par ce succès. La concurrence est prévenue.
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