"Ce changement, je l'ai engagé en 2011 en arrivant à la tête du Front National" : devant la presse qu'elle reçoit dimanche 7 janvier 2018 en fin de matinée au siège départemental de son mouvement à Alençon (Orne), Marine Le Pen résume la situation en cette phrase.
Souriante, détendue, accessible, pendant quarante minutes, elle détaille la situation, son "Tour de France" en douze étapes jusqu'à fin février, baptisé "En avant pour un nouveau Front".
Tout changer du sol au plafond
"Je veux tout changer du sol au plafond", explique-t-elle, "avec la contribution des adhérents". 27.000 d'entre eux ont répondu au questionnaire qui leur a été adressé. Un nombre qui laisse la présidente du FN "stupéfaite".
Rançon du succès, avec 80 questions sur chacun des 27.000 feuillets, le dépouillement n'est pas fini. Ce qui fait bondir Marine Le Pen quand une certaine presse annonce que les militants ne veulent pas modifier le nom du FN :
Marine Le Pen
Après le congrès en mars prochain, l'objectif de Marine Le Pen est de faire du FN un parti de gouvernement.
Élections européennes
Les prochaines échéances électorales sont dans la ligne de mire de son parti. À commencer par les européennes, où le FN espère la majorité avec ses amis de Hongrie, de Pologne, d'Autriche, ou d'Italie. "C'est l'Europe des peuples contre l'Europe ultralibérale", explique Marine le Pen, qui enfonce le clou : "nous, on veut l'Union des Nations européennes à la place de l'Union européenne et nous pouvons sereinement envisager une véritable bascule au niveau européen".
Élections municipales
Le FN se prépare aussi déjà aux prochaines élections municipales. "Notre implantation locale est une priorité", explique Marine Le Pen qui veut que son parti s'appuie sur ses maires. "Partout où nous avons eu et où nous avons failli avoir des députés, c'est grâce à un fort ancrage local… et après-demain ce seront les élections régionales", souligne aussi la présidente du FN.
À boulets rouges sur Macron
Rapidement, Marine le Pen explique encore "réfléchir aux alliances du FN, comme avec Nicolas Dupont Aignan lors de la présidentielle", puis elle enchaîne, cible Emmanuel Macron, "chef des mondialistes" :
Marine Le Pen
Marine le Pen poursuit sur la loi travail "qui va permettre aux grands groupes de licencier plus rapidement". Puis c'est l'insécurité, "les policiers passés à tabac", sur le retour de Syrie des djihadistes "avec un gouvernement tétanisé comme des lapins dans les phares d'une voiture, un gouvernement plus prompt à réduire la vitesse à 80 km/h sur les routes que de protéger les Français".
Marine Le Pen à Alençon, puis à Essay (Orne). - Eric Mas
Des déclarations alors qu'au même moment à Paris, se tient la cérémonie commémorative à Charlie Hebdo :
Marine Le Pen
Fin de matinée, Marine Le Pen quitte Alençon, direction Essay, à une quinzaine de kilomètres de là, pour un discours, puis un "déjeuner-débat à huis clos" devant 500 militants annoncés par le FN, venus des cinq départements normands, mais aussi de la Sarthe et de la Mayenne.
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