Si "dans la partie kurde de la Syrie, dans le Kurdistan syrien", "il y a des institutions judiciaires qui sont en capacité d'assurer un procès équitable avec des droits de la défense assurés, elles seront jugées là-bas", a déclaré M. Griveaux sur RMC et BFMTV.
"Quel que soit le crime qui ait été commis, même le plus abject, il faut que la défense puisse être assurée pour des ressortissants français à l'étranger". "Il faut en avoir l'assurance", a également déclaré le porte-parole du gouvernement.
Emilie König, figure de la mouvance jihadiste française détenue par les forces kurdes en Syrie, demande son rapatriement aux autorités françaises, "qui ont l'obligation de la juger", selon son avocat.
Evoquant son cas ainsi que celui d'autres Françaises dans des circonstances similaires, M. Griveaux a indiqué: "C'est les informations à l'heure actuelle dont on dispose: qu'elles ont été arrêtées, et a priori qu'elles ne se sont pas rendues d'elles-mêmes, qu'elles ont été arrêtées en combattant", a indiqué jeudi M. Griveaux.
Mercredi l'avocat d'Emilie König avait fait valoir à l'AFP qu'elle "est la mère de trois enfants français" et que "tout doit être mis en oeuvre pour faciliter leur rapatriement, conformément aux engagements internationaux de la France". Elle "se tient à la disposition de la justice (...) dans un esprit de coopération", avait-il ajouté, appelant les autorités françaises et kurdes "à faciliter l'exécution de son mandat d'arrêt", selon l'avocat Bruno Vinay.
La jeune femme de 33 ans est réclamée par la justice française depuis 2015 dans le cadre d'une enquête liée à la filière dite "de Nîmes" (Gard).
Arrêtée début décembre, cette propagandiste et recruteuse notoire se trouve détenue dans un camp kurde en Syrie avec son garçon de 4 ans et ses jumelles d'un an, en compagnie d'autres femmes françaises.
D'après une source proche du dossier, une trentaine de jihadistes français ont été arrêtés par les forces kurdes et les Irakiens.
Le cas des femmes et de leurs enfants est le plus épineux, et Emmanuel Macron a assuré en novembre que leur sort serait examiné au "cas par cas".
Des voix se sont élevées à droite pour s'opposer à tout rapatriement.
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