"Le rapport de la SNCF dit: les barrières étaient baissées, elles fonctionnaient, le feu fonctionnait, le signal sonore fonctionnait", a souligné l'avocate, rappelant que "la SNCF est obligée de faire un rapport quand il y a un accident".
Me Collard déplore que "cet audit interne" rendu avant-hier, qui a été réalisé par des agents de la compagnie ferroviaire, ne soit pas rendu public "comme c'est généralement la règle".
"On peut certes imaginer que la SNCF truque ses rapports, mais j'ai du mal à la croire", a poursuivi l'avocate: "La SNCF sait qu'il va y avoir une expertise judiciaire, ce serait une énorme erreur de leur part".
Contacté par l'AFP, le parquet n'avait samedi confirmé ni la teneur de ce rapport de la SNCF, ni le fait qu'il ait effectivement été joint au dossier judiciaire.
La conductrice du car scolaire, mise en examen le 20 décembre pour "homicides et blessures involontaires par imprudence" et placée sous contrôle judiciaire, avec notamment l'interdiction de conduire, a toujours assuré avoir vu les barrières du passage à niveau levées, le 14 décembre. Elle avait de même affirmé que le feu rouge du passage à niveau et la sonnerie d'alarme ne fonctionnaient pas au moment où elle est passée.
Sa version contredit les premières "constatations matérielles" dont avait fait état le procureur de Marseille, Xavier Tarabeux, qui allaient "plutôt dans le sens d'une barrière fermée", tout comme les témoignages du conducteur du TER et des chauffeurs des véhicules qui se trouvaient de l'autre côté de la voie.
De son côté la SNCF avait déjà affirmé, avant cet audit interne, que le passage à niveau N.25 "fonctionnait normalement" au moment de l'accident.
Sur la chaîne d'information en continu BFM, Me Collard a également précisé samedi que le TER avait neuf minutes de retard au moment de la collision: "La conductrice a peut-être été surprise de voir la barrière fermée, ce qui peut peut-être expliquer l'accident", a-t-elle ajouté.
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