Au total, 29 patients ont été évacués de mardi à jeudi soir de la Ghouta, en échange de la libération par les rebelles de 29 détenus, conformément à un accord conclu entre régime et insurgés, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Le nombre de 29 reste encore très éloigné des 500 personnes que l'ONU appelle à évacuer. Avec les retards et blocages sur ce dossier, 16 patients sont déjà morts depuis novembre.
Dernier fief de la rébellion près de Damas, la Ghouta est assiégée par les troupes du régime depuis 2013. Quelque 400.000 habitants sont pris au piège dans cette vaste région touchée par de graves pénuries alimentaires et médicales.
"Treize civils dont six enfants et quatre femmes ont été évacués jeudi à minuit", a indiqué à l'AFP le responsable sanitaire local sous couvert de l'anonymat.
L'OSDH, une ONG qui s'appuie sur un vaste réseau de sources dans le pays ravagé par la guerre depuis 2011, a également rapporté la fin de l'opération d'évacuation vers minuit.
Toutes les évacuations ont été menées à partir de Douma, mais les malades venaient de différentes localités de la Ghouta.
Contrairement aux deux premiers jours, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) n'était pas présent sur le terrain jeudi soir, et l'opération a été menée par le Croissant rouge syrien.
A Douma, des ambulanciers ont porté des enfants dans les bras. A côté, une jeune femme de 26 ans, Marwa, atteinte de méningite, est allongée sur une civière, quasi-inconsciente, avec un appareil d'assistance respiratoire.
Parmi les patients, Fahed al-Kurdi, 30 ans, atteint du cancer du rectum, est transporté dans une ambulance, et Zouheir Ghazzawi, un garçon de 10 ans, également atteint d'un cancer et dont une jambe a été amputée.
Mercredi et jeudi, 16 civils gravement malades avaient déjà été évacués de la Ghouta et transportés vers des hôpitaux de la capitale Damas, fief du régime. Beaucoup souffrent de cancer, de maladies chroniques ou de maladies du coeur, selon le CICR.
Il n'était pas clair dans l'immédiat si et quand de nouvelles évacuations devraient avoir lieu.
Les évacuations médicales comme les livraisons d'aide humanitaire dans la Ghouta ne peuvent se faire qu'avec l'autorisation du régime qui a réussi avec l'appui militaire russe et iranien à reprendre la majorité des territoires contrôlés par les rebelles.
Le chef du groupe de travail humanitaire de l'ONU pour la Syrie, Jan Egeland, s'est montré critique envers l'accord d'échange dans la Gouta, estimant que les malades et les enfants ne devraient pas être "une monnaie d'échange".
Fin octobre, l'ONU a condamné la "privation de nourriture délibérée de civils" comme une tactique de guerre, après la publication de photos "choquantes" d'enfants squelettiques dans la Ghouta.
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