En ce moment

Des entreprises font un premier pas vers les ruptures collectives

PSA, Pimkie, Les Inrocks... Des entreprises sont dans les starting-blocks pour négocier des ruptures conventionnelles collectives, une nouveauté des ordonnances réformant le code du travail qui encadre les départs volontaires.

Des entreprises font un premier pas vers les ruptures collectives
Le siège de l'entreprise PSA (Peugeot, Citroën, DS) à Rueil-Malmaison dans les Hauts-de-Seine - ERIC PIERMONT [AFP/Archives]

Le groupe automobile PSA (Peugeot, Citroën, DS) pourrait être le premier à boucler son projet, à l'issue d'une négociation éclair prévue avec les syndicats sur une seule journée, le 9 janvier.

La chaîne de prêt-à-porter féminin Pimkie (groupe Mulliez) prévoit de son côté "un mois top chrono pour négocier un accord", selon la CGT qui évoque quatre réunions de travail avant une éventuelle signature début février.

Alors que les décrets d'application viennent à peine d'être publiés, pour l'heure "les entreprises se renseignent" mais il n'y a pas encore d'accord formalisé, indique le ministère du Travail.

Les ruptures conventionnelles collectives permettent de réaliser des départs volontaires, selon une procédure moins risquée pour l'entreprise et qui peut s'avérer moins contraignante que celle d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Elles sont conditionnées à la signature d'un accord majoritaire avec les syndicats, homologué par l'administration.

Celui-ci devra notamment fixer le nombre de départs envisagés, l'indemnité proposée (au moins égale aux indemnités légales de licenciement), les conditions à remplir et les critères pour départager les volontaires, ou encore des mesures de reclassement (formation, soutien à la création d'entreprise...) pour aider les anciens salariés à retrouver un emploi.

Indemnités imposables

La nouvelle mesure "permet d'avoir beaucoup plus de fluidité", a vanté mercredi le député LREM Sylvain Maillard, interrogé sur le cas de Pimkie. "Quand une entreprise est percutée par une évolution du marché", elle doit être "capable très rapidement de se réinventer", a-t-il développé.

"Est-ce qu'il faut donner un outil supplémentaire à des grands groupes qui réalisent des profits pour licencier les gens, laisser éventuellement sur le carreau des salariés de plus de 50 ans?", a répliqué jeudi le député LFI Alexis Corbière, en réaction au projet de PSA.

Sollicité par l'AFP, le constructeur automobile a rejeté ces accusations.

"Pour une entreprise, il n'y a pas de honte à réaliser des bénéfices car, au final, c'est la seule chose qui protège les salariés", a réagi un porte-parole. En l'occurrence, "il ne s'agit de faire un plan de suppressions de postes ou un plan social" mais, selon lui, d'utiliser "les nouveaux dispositifs légaux" pour ajuster les effectifs "aux besoins du groupe".

De fait, en cas d'accord majoritaire, l'entreprise ajoutera simplement au dispositif d'adéquation des emplois et des compétences (DAEC), mis en œuvre chaque année depuis 2013, un volet concernant les ruptures collectives, selon les syndicats interrogés par l'AFP.

Il n'y a "rien de nouveau sous le soleil" (FO), "pas de problématique particulière" (CFTC) si ce n'est sur le montant des primes de départ. "Est-ce qu'elles seront identiques" à celles actuellement offertes par PSA en cas de départ? s'interroge la CGT.

Autre souci pour les syndicats : les indemnités et primes, totalement exonérées de charges et d'impôts dans le cadre d'un PSE, seront moins exonérées.

Mais "on peut faire confiance aux organisations syndicales" pour "revendiquer la prise en charge des coûts fiscaux et sociaux liés à la mise en place d'une rupture conventionnelle collective", tient à nuancer Me Sylvain Niel, avocat (côté entreprise) au sein du cabinet Fidal.

Le salarié qui se porte volontaire dans le cadre d'une rupture conventionnelle collective est indemnisable par l'assurance chômage. En revanche, il n'a pas le niveau de droits des licenciés économiques (accompagnement en contrat de sécurisation professionnelle, priorité de réembauche).

Newsletter

Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Petites Annonces
Immobilier
Maison à vendre Carantilly
Maison à vendre Carantilly Carantilly (50570) 120 600€ Découvrir
Maison à rénover
Maison à rénover Saint-Pair-sur-Mer (50380) 402 800€ Découvrir
Maison à vendre Notre-Dame-de-Cenilly
Maison à vendre Notre-Dame-de-Cenilly Notre-Dame-de-Cenilly (50210) 179 880€ Découvrir
Maison à vendre Saint-Martin-de-Cenilly
Maison à vendre Saint-Martin-de-Cenilly Saint-Martin-de-Cenilly (50210) 196 520€ Découvrir
Automobile
VAN AMENAGE toit relevable
VAN AMENAGE toit relevable La Remuée (76430) 42 000€ Découvrir
Grand C4 Spacetourer Blue HDi
Grand C4 Spacetourer Blue HDi Caumont-sur-Aure (14240) 16 500€ Découvrir
VOLKSWAGEN TRANSPORTER VAN AMENAGE VOLKSWAGEN T6 L1H1  Van
VOLKSWAGEN TRANSPORTER VAN AMENAGE VOLKSWAGEN T6 L1H1 Van Mont-de-Marsan (40000) 17 890€ Découvrir
CARAVANE CARAVELAIR BRASILIA 450
CARAVANE CARAVELAIR BRASILIA 450 Villeneuve-d'Ascq (59491) 2 800€ Découvrir
Bonnes affaires
Leica Q2 19051 à l'état neuf
Leica Q2 19051 à l'état neuf Lyon (69001) 2 900€ Découvrir
Razer Blade 17 Ordinateur Portable de jeu (PC GAMER+Casque+Souris) Neuf
Razer Blade 17 Ordinateur Portable de jeu (PC GAMER+Casque+Souris) Neuf Lyon (69001) 1 900€ Découvrir
Sonos Arc Set+3x ones+sub gen 3 (Neuf)
Sonos Arc Set+3x ones+sub gen 3 (Neuf) Lyon (69001) 1 900€ Découvrir
grand meuble etagères
grand meuble etagères Bacilly (50530) 70€ Découvrir
L'application mobile de Tendance Ouest
Inscrivez vous à la newsletter
Les pronostics avec Tendance Ouest
L'emploi avec Tendance Ouest
L'agenda des sorties de Tendance Ouest
Les concerts avec Tendance Ouest
Des entreprises font un premier pas vers les ruptures collectives