Pendant la campagne, "nous avons dit qu'être au chômage donnait des droits et des devoirs", a rappelé M. Maillard sur RTL. "Les droits c'est d'avoir une formation beaucoup plus efficace (...) mais, à côté de ça, on a des devoirs: le devoir de chercher en permanence un emploi ou d'accepter un emploi qui correspond à (sa) qualification, ou en tout cas à ses espérances de travail".
Selon une note confidentielle du ministère du Travail citée par l'hebdomadaire satirique, une recherche insuffisante, un refus de formation ou un refus de deux offres d'emploi jugées raisonnables, entraîneraient une réduction des allocations de 50% pendant deux mois. En cas de récidive, ces allocations seraient supprimées pour une durée de deux mois.
En outre, chaque demandeur d'emploi devra remplir un "rapport d'activité mensuel", listant l'ensemble des démarches effectuées pour favoriser son retour à l'emploi, selon cette note.
"Nous sommes sur un document de travail, qui n'est pas un document officiel", a expliqué M. Maillard. "L'idée c'est quoi ? C'est vraiment +droits et devoirs+. Il faut que nous mettions le paquet sur la recherche d'emploi" et que Pôle emploi soit "beaucoup plus à l'écoute" du "projet personnel" des demandeurs d'emploi.
Concernant le rapport d'activité, le député de Paris a indiqué que "l'idée n'est pas de fliquer" le demandeur d'emploi. "C'est aussi d'être derrière lui en lui disant +la société vous donne une indemnité chômage (...) mais vous avez le devoir de montrer que vous faites vraiment action de recherche d'emploi+. Droits et devoirs".
M. Maillard a estimé qu'il y avait "un besoin d'être un peu plus encadré, d'être plus suivi", ajoutant : "quand vous êtes en recherche d'emploi vous avez aussi besoin d'avoir presque un coach derrière vous".
Interrogé par ailleurs sur le projet de suppressions de postes de la chaîne de prêt-à-porter féminin Pimkie via des ruptures conventionnelles collectives, le député a assuré que ce nouveau système, issu de la réforme du Code du Travail, "permet d'avoir beaucoup plus de fluidité".
"Une entreprise naît, vit et meurt, ça c'est un constat économique. C'est un corps vivant", a-t-il développé. "Quand une entreprise est percutée par une évolution du marché", elle doit être "capable très rapidement de se réinventer".
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