Après des mois d'attente pendant lesquels au moins 16 personnes sont mortes, "le @SYRedCrescent (Croissant Rouge syrien) et l'équipe d'@ICRC (Comité international de la Croix-Rouge) ont commencé l'évacuation de cas médicaux critiques de la Ghouta orientale vers Damas", a déclaré le CICR sur Twitter.
Quatre habitants ont été évacués dans la nuit de mardi à mercredi, a indiqué à l'AFP un responsable du Croissant Rouge syrien, Ahmed al-Saour, précisant qu'au total 29 malades devraient pouvoir quitter le secteur rebelle dans les heures ou les jours à venir.
Les quatre personnes évacuées sont "une fillette hémophile, un enfant atteint du syndrome de Guillain-Barré (une maladie qui atteint le système nerveux, ndlr), un enfant souffrant de leucémie et un homme qui a besoin d'une greffe de rein", a-t-il ajouté.
Dans la nuit illuminée seulement par les phares des ambulances, les familles attendaient fébrilement les évacuations médicales, ont constaté des correspondants de l'AFP.
Dans l'ambulance, la petite Ingy souffrant d'hémophilie affiche un large sourire, emmitouflée dans un manteau rose.
Près de 400.000 personnes sont prises au piège dans la Ghouta, assiégée par le régime depuis la mi-2013 et où de nombreux cas de malnutrition ont été rapportés parmi les habitants, dont la moitié sont des enfants.
L'ONU demandait depuis des semaines de pouvoir évacuer de la Ghouta près de 500 malades. Au moins seize de ces personnes sont décédées, a déclaré jeudi dernier à la presse à Genève le chef du groupe de travail humanitaire de l'ONU pour la Syrie, Jan Egeland, détaillant notamment le décès par malnutrition d'un bébé de neuf mois.
Une autre organisation caritative, la Syrian American Medical Society, a confirmé sur Twitter que les évacuations concernaient "29 cas critiques, dont l'évacuation médicale vers Damas a été approuvée. Quatre patients ont été évacués aujourd'hui". Le reste des patients devraient être transportés dans les prochains jours d'après elle.
Dernier fief de la rébellion, la Ghouta fait partie des quatre "zones de désescalade" définies en mai par la Russie et l'Iran, alliés du régime, et la Turquie, soutien des rebelles. Le but était de tenter de parvenir à une trêve durable en Syrie, ravagée par une guerre destructrice depuis 2011, qui a fait plus de 340.000 morts.
burs-tgg/mer
A LIRE AUSSI.
Syrie: début d'évacuation médicale dans la Ghouta Orientale
Syrie: dans la Ghouta assiégée, de l'eau bouillante pour dîner
Syrie: l'ONU se prononce sur déploiement d'observateurs à Alep
Syrie: dans la Ghouta assiégée, la mort rôde autour d'enfants malnutris
Syrie: des milliers de personnes en attente d'évacuation à Alep
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.