"Cinq personnes de deux familles différentes se sont constituées parties civiles" mardi matin et "auront accès mercredi au dossier de l'instruction", a déclaré Me Collard. L'accès au dossier est une "étape capitale", a-t-elle souligné.
Six collégiens originaires du village de Saint-Féliu-d'Avall sont décédés et cinq ont été très gravement blessés lors de la collision de leur car scolaire avec un TER sur un passage à niveau à Millas le 14 décembre vers 16H00.
La conductrice, qui assure que les barrières du passage à niveau étaient ouvertes, a été mise examen pour "homicides et blessures involontaires par imprudence" et placée sous contrôle judiciaire avec notamment l'interdiction de conduire.
Sa version contredit les premières "constatations matérielles" dont avait fait état le procureur de Marseille et qui allaient "plutôt dans le sens d'une barrière (du passage à niveau) fermée", tout comme les témoignages du conducteur du TER et des chauffeurs des véhicules qui se trouvaient de l'autre côté de la voie.
"Mes clients ne préjugent pas de la culpabilité de la conductrice ou de la SNCF. Ils veulent simplement savoir ce qui s'est passé car pour l'instant ils l'ignorent", a déclaré l'avocate.
Samedi, Me Jehanne Collard, avait évoqué "au conditionnel", le fait que la conductrice ait pu être "sous l'emprise d'antidépresseurs, d'anxiolytiques".
Le procureur de Marseille a indiqué mardi à l'AFP qu'il n'y avait pas "à ce stade de l'enquête de lien de causalité entre les médicaments pris depuis des années par la conductrice du car pour dormir" et la collision de son véhicule avec le train.
"Pourquoi donner cette information aux familles si elle n'a aucun intérêt ?", s'est interrogée l'avocate des familles de victimes mardi.
"Dévastées par la douleur, les familles ont émis des critiques pour que demain il n'arrive pas la même chose à d'autres familles. Ils ne sont pas dans la polémique et ne veulent plus en parler", a aussi poursuivi Me Collard.
Par sa voix, certaines familles avaient également exprimé samedi "le sentiment d'avoir été abandonnées" estimant qu'il n'y avait "pas eu de prise en charge" et avaient critiqué l'attente pendant l'identification des victimes.
Mardi la déléguée interministérielle à l'aide aux victimes, Elisabeth Pelsez, a assuré vouloir "mieux faire" dans la prise en charge des proches des victimes.
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