"J'ai donné des instructions à la ministre (des Affaires étrangères, Sandra Jovel) pour entamer les démarches" afin de mettre en œuvre cette décision, a écrit le président sur son compte Twitter.
Un choix pris en dépit du vote de condamnation par l'Assemblée générale de l'ONU de l'initiative américaine et immédiatement dénoncé par les autorités palestiniennes.
Premier chef d'Etat à prendre une décision similaire à celle de Donald Trump, le président Morales a rendu compte sur les réseaux sociaux d'un entretien téléphonique qu'il avait eu auparavant avec M. Netanyahu.
"Un des thèmes les plus importants (de l'entretien) avec le Premier ministre (israélien) a été le retour de l'ambassade du Guatemala à Jérusalem", a fait savoir M. Morales, soulignant les "excellentes relations" entre les deux pays "depuis que le Guatemala a soutenu la création de l'Etat d'Israël".
Lundi, le ministère des Affaires étrangères du Guatemala a annoncé avoir "débuté le processus de mise en oeuvre de cette décision".
'Il y en aura d'autres'
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a salué "l'importante" décision du Guatemala et a prédit que d'autres pays leur emboîteraient le pas.
"D'autres pays reconnaîtront Jérusalem et annonceront le transfert de leur ambassade. Un deuxième pays l'a fait et je le répète: il y en aura d'autres, ce n'est qu'un début et c'est important", a-t-il déclaré dans un communiqué. La vice-ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Hotovely, a affirmé qu'Israël était en contact avec "au moins dix pays dont certains en Europe", sans toutefois préciser lesquels.
La radio publique citant des sources diplomatiques israéliennes a évoqué le Honduras, les Philippines, la Roumanie et le Soudan du Sud parmi les pays qui pourraient prendre une telle initiative.
De leur côté, les autorités palestiniennes ont qualifié "d'acte honteux" et hostile cette décision. "C'est un acte honteux et illégal qui va totalement à l'encontre des sentiments des dirigeants des églises à Jérusalem", a affirmé le ministère palestinien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Vendredi, le président Morales avait défendu le soutien de son pays à la décision des Etats-Unis, soulignant que "le Guatemala est historiquement pro-Israël".
Le Guatemala avait voté contre la condamnation de l'ONU, avec le Honduras, le Togo, la Micronésie, Nauru, Palau et les îles Marshall, en plus des Etats-Unis et d'Israël.
Des 193 pays composant l'Assemblée générale de l'ONU, 128 ont voté la résolution condamnant la décision américaine, dont des pays alliés des Etats-Unis comme la France et la Grande-Bretagne.
L'initiative pourrait toutefois avoir un prix pour le Guatemala, premier exportateur mondial de cardamome: les pays arabes sont aussi ses premiers clients, a averti lundi l'ex-président Eduardo Stein, rappelant que son prédécesseur Ramiro de León Carpio (1993-1996) avait pris la même décision avant de reculer devant la fermeture des marchés des pays islamiques.
'La paix pour Jérusalem'
La décision de M. Trump, le 6 décembre, a provoqué des manifestations quasi quotidiennes dans les Territoires occupés par Israël, et terni la fête de Noël pour les chrétiens palestiniens.
L'ONU ne reconnaît pas l'annexion de Jérusalem-Est, qu'elle considère comme territoire occupé et a déclaré la loi israélienne de 1980 comme étant une violation de la loi internationale. Pour elle, le statut final de Jérusalem doit être négocié entre les parties.
Lundi, le pape François a appelé dans son message de Noël à "la paix pour Jérusalem et pour toute la Terre Sainte", espérant qu'"une reprise du dialogue l'emporte" pour "parvenir à une solution négociée qui permette la coexistence pacifique de deux Etats".
La vision internationale largement répandue reste celle de Jérusalem comme la capitale d'Israël et d'un Etat palestinien indépendant.
La résolution 478 de l'ONU en 1980 appelait tous les pays ayant une mission diplomatique à Jérusalem à l'en retirer. Treize pays (Bolivie, Chili, Colombie, Costa Rica, République dominicaine, Equateur, Salvador, Guatemala, Haïti, Pays-Bas, Panama, Uruguay, Venezuela) avaient déménagé leur ambassade à Tel-Aviv, où se trouvent celles des autres pays.
Chantre de la gauche radicale, le président bolivien, Evo Morales, a "regretté" lundi que "certains gouvernements vendent leur dignité à l'empire (américain) pour ne pas perdre les miettes de l'USAID", l'agence de coopération américaine.
La Bolivie a rompu en 2009 ses relations avec Israël.
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