En l'espace d'un quart d'heure, des voitures ont ralenti en passant dans la rue et des dizaines de passants ont essayé de passer la tête entre les barreaux de la grille pour mieux apprécier le spectacle. Il faut bien dire que la maison de Ludovic Lambin, à Grand-Quevilly (Seine-Maritime), ne laisse pas indifférent. Depuis 6 ans, ce plombier de 39 ans met en scène de nombreux personnages sur sa façade et dans son jardin "pour faire plaisir aux gens". À travers les décors qu'il crée lui-même, Ludovic "vit en tant qu'adulte sa passion d'enfant".
À quelques rues de là, Sébastien Petit allume lui aussi ses néons, ampoules et lasers à la nuit tombée. Grâce à ces illuminations, il cherche également à revivre ses souvenirs d'enfance : "C'est mon côté gosse qui ressort et je cherche à le transmettre à mes enfants", confie ce père de famille de 43 ans. Alors forcément, quand des familles font un détour jusque dans son allée pour admirer son œuvre, ça le fait sourire.
Il faut deux semaines à Sébastien Petit pour installer toutes ses illuminations. - Aurélien Delavaud
Des semaines de travail en amont
Des visiteurs, Alain Kempynck en voit défiler des centaines devant sa maison de Berville-en-Roumois (Eure) tout au long du mois de décembre. Avec plus de 5 000 fans sur Facebook, sa maison illuminée est une des plus célèbres de la région. Depuis 19 ans, il réalise son "rêve d'enfant" en transformant son jardin en spectacle lumineux. "Quand j'étais gamin, j'étais très intéressé par les animations lumineuses. Vers 40 ans, j'ai voulu développer ce rêve et je me suis pris au jeu." Pour installer les quelque 60 000 points lumineux qui composent son spectacle de 13 minutes projeté tous les soirs en boucle, il a fallu quatre semaines d'installation et une cinquième de tests et de vérifications.
Même s'ils le font par passion, le temps passé à installer leurs décors est impressionnant. Avec l'aide de son gendre, Sébastien Petit y a passé près de deux semaines. Ludovic Lambin compte habituellement un mois et demi pour poser près d'un kilomètre et demi de guirlandes. Sans compter le temps qu'il passe, le reste de l'année, à créer lui-même des personnages avec du fer à béton et des guirlandes. "À force de regarder des films américains et des séries, j'ai eu envie de faire mes décors et je m'y suis mis", explique celui qui a déjà réalisé un ours polaire ou un bonhomme de neige, et rêve de créer un Père Noël géant de 10 mètres de haut.
Car chaque année, il faut savoir se réinventer pour plaire aux enfants, un public exigeant qui a le souci du détail. "On réfléchit pas mal... Il faut faire des modifications chaque année pour pas devenir ringard", assure Sébastien. C'est pourquoi la mise en scène peut se penser des mois à l'avance. Mais quand il entend les enfants parler de chez lui "comme de la maison du Père Noël", Ludovic se dit que ce travail en vaut la peine.
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