Les conditions d'accueil des touristes au Mont Saint-Michel (Manche) ont été épinglées dans deux récents rapports : l'un de la Cour régionale des comptes (CRC), rendu public mercredi 13 décembre 2017 (le lire en cliquant ici), l'autre du Conseil économique et social régional (CESER), a-t-on appris de l'AFP lundi 18 décembre 2017.
"Une série de dysfonctionnements et de problèmes ressort de manière récurrente au sujet de l'accueil touristique" sur ce site classé au patrimoine mondial de l'Unesco, constate le CESER. Il évoque notamment des "navettes surchargées", des "axes routiers régulièrement encombrés", une "qualité des prestations offertes par les commerçants du Mont (restaurants, hébergements, boutiques de souvenirs, musées privés) fréquemment décriée".
Si "des pistes d'amélioration" sont en cours d'étude, "il apparaît que la qualité de la prestation offerte n'est pas à la hauteur de la renommée mondiale du site", résume le CESER, admettant toutefois que le projet de rétablissement du caractère maritime du Mont (RCM) apparaît comme "une réussite esthétique".
Une augmentation des tarifs du parking du Mont
À ce jour, la gestion des navettes est assurée par Transdev, détenue à 70 % par la Caisse des dépôts et à 30 % par Veolia. Un choix jugé "peu judicieux", par le CESER. Ces navettes sont déficitaires.
La CRC s'inquiète de son côté d'un "défaut de financement de l'entretien des ouvrages hydrauliques" (barrage) qui est "susceptible de compromettre le fonctionnement du site". Cet entretien est évalué à 2,5 millions d'euros par an.
Parmi les pistes de financement, la CRC évoque notamment "une participation financière du Centre des monuments nationaux (qui gère l'abbaye, ndlr) qui encaisse annuellement des recettes de l'ordre d'une dizaine de millions" d'euros, mais aussi une augmentation des tarifs du parking du Mont.
L'État a confié en avril 2017 au préfet Adolphe Colrat la mission de trouver un modèle économique pour le Mont Saint-Michel, "première destination touristique en France après Paris", selon le CESER.
A LIRE AUSSI.
Le Mont Saint-Michel redevient une île mais son budget reste à trouver
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.
Il m'est arrivé de devoir renseigner, moi qui n'était qu'un touriste de passage, des Allemands sur les horaires des navettes, qui ne sont visibles que sur les tables des restaurants ! D'ailleurs on ne peut pas non plus savoir à quelle heure est la dernière, impossible de trouver l'information.... quant au caractère maritime, le mont qui redevient une île.... c'est quand même une des meilleures plaisanteries du début du siècle, deux heures par jours par fort coefficient, ce qui était déjà le cas auparavant. Tout ça pour payer des parkings de plus en plus chers.... et une passerelle qui un jour se délitera faute d'avoir été entretenue parce que l'on n'avait pas pensé à y penser, vu que du métal sur de l'eau de mer c'est évidemment incorruptible... on se croirait chez les nuls.