"C'est Allison! Elle a besoin de ça pour vivre, de tout le temps prouver qu'elle peut faire mieux et plus vite que les autres. Elle se fait opérer de la cheville, elle annonce qu'elle ne viendra pas. Et boum! elle est là", dit Béatrice Edwige, admirative mais pas surprise du tout par la résurrection de sa coéquipière.
D'ailleurs personne dans l'équipe de France n'a été étonné de voir la joueuse de Brest se battre comme une lionne pour retrouver la forme à temps et convaincre le sélectionneur Olivier Krumbholz de l'emmener en Allemagne, alors qu'elle n'avait même pas repris la compétition en club, ni de la voir se rapprocher au fil des matchs de son meilleur niveau.
"Je connais très bien Allison, nous avons commencé ensemble en équipe de France il y a dix ans et j'ai joué aussi en club avec elle. Je sais toute l'ambition qu'elle a et toute sa détermination. En arrivant, elle était très loin d'avoir 100% de ses moyens physiques. C'était déjà un gros défi pour elle d'être dans l'équipe. Olivier l'a prise en sachant qu'elle allait monter en puissance et reprendre du rythme au fur et à mesure des matchs pour nous apporter le plus possible dans les derniers jours. On peut dire que le pari a été gagné", dit l'arrière Camille Ayglon.
Lucide, Pineau a commencé par se concentrer sur les tâches défensives lors de la phase de groupes. Pas question, avec seulement deux matchs amicaux dans les jambes, de viser tout de suite le niveau qui lui avait permis d'être élue meilleure arrière des Jeux de Rio ou encore meilleure joueuse du monde en 2009.
Elle adore le "money time"
"Ca se passe comme je l'espérais. La première semaine a été plus délicate pour moi. Forcément, quand on est compétitrice, il y a un peu de frustration au départ, on a envie que les choses aillent vite. Mais j'ai accepté le fait qu'il fallait que je me focalise sur autre chose, que je sois prête mentalement et que ça allait probablement suivre au niveau du handball. J'ai de l'expérience. Je sais que les moments importants sont ma force, mon savoir-faire", disait avant la demi-finale cette athlète longiligne d'1,81 m.
En effet, le lendemain, elle éteignait les derniers espoirs de la Suède en inscrivant deux buts décisifs (sur quatre au total) dans les derniers instants, après avoir abattu un travail considérable pendant tout le match en défense. Elle allait faire aussi bien en finale, en marquant encore quatre fois, dont deux dans les dernières minutes cruciales.
"Je ne suis pas étonné parce qu'elle est une compétitrice dans l'âme. Elle adore les matchs à enjeu et le +money time+ et elle est capable de se sublimer dans les moments-clefs", souligne l'entraîneur.
A 28 ans, Pineau est déjà nantie d'un beau palmarès avec cinq médailles internationales (1 or et deux argents mondiaux, un argent olympique et un bronze européen). Quoi de mieux, pour poursuivre l'aventure, qu'un titre à l'Euro-2018 en France?
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