Alliés au sein de l'Europe des nations et des libertés, un groupe politique du parlement européen fondé il y a deux ans, les partis déclarent se concentrer sur la coopération en Europe, en dehors des structures de l'Union européenne, lors de cette conférence intitulée "Pour une Europe des nations souveraines".
Marine Le Pen, qui a perdu la finale de l'élection présidentielle française au bénéfice d'Emmanuel Macron en mai, et Geert Wilders, à la tête du Parti néerlandais pour la Liberté, y siégeront aux côtés de Lorenzo Fontana de la Ligue du Nord italienne ou de Georg Mayer du Parti de la liberté d'Autriche (FPÖ).
Les organisateurs citent parmi les participants le Belge Gerolf Annemans, le Polonais Michal Marusik, ainsi que Marcus Pretzell de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) et Janice Atkinson, ancien membre du Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni (Ukip).
La police tchèque a renforcé ses mesures de sécurité suite à des annonces de manifestations de groupements de gauche, dont un blocus de la banlieue de Prague où la conférence doit se tenir.
La police devra aussi veiller à la sécurité personnelle de Geert Wilders, confronté à des menaces de mort pour ses propos hostiles à l'islam.
Montée de l'extrême-droite
La conférence se tient deux mois après que le parti d'extrême droite tchèque SPD (Liberté et Démocratie Directe) de l'homme d'affaires Tomio Okamura, né à Tokyo, a bénéficié du soutien de 10% des électeurs lors du scrutin législatif, grâce à son discours fermement anti-islam et anti-UE, dans un contexte de montée des mouvements d'extrême-droite en Europe.
Soutenu par Marine Le Pen, le SPD a gagné 22 sièges au parlement tchèque, qui compte 200 députés.
Tomio Okamura a bénéficié du soutien du président tchèque Milos Zeman, un homme de gauche connu pour son discours pro-russe, pro-chinois et anti-musulman, qui a assisté à un congrès du SPD le week-end dernier.
Milos Zeman, qui a déjà comparé la crise migratoire à "une invasion organisée" et considère les musulmans comme des gens "impossibles à intégrer", est le grand favori de l'élection présidentielle en janvier 2018.
La République tchèque, qui s'oppose avec véhémence au système européen des quotas de relocalisation des migrants, a accueilli seulement 12 migrants sur son sol, dans le cadre de ce programme.
La minorité musulmane est quasi inexistante dans ce pays de l'UE de 10,6 millions d'habitants.
Les différents partis tchèques comptent malgré tout capitaliser sur la crainte du terrorisme et des dépenses sociales potentielles, pour muscler leurs campagnes électorales avec des accents anti-musulmans et anti-immigrés.
A LIRE AUSSI.
Quatre leaders qui font parler d'eux avant les législatives tchèques
Tomio Okamura, héraut anti-migrants dans un pays où il n'y en a guère
Pays-Bas: face-à-face virulent entre Rutte et Wilders sur l'avenir du pays
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.