Quatre cent cinquante places en crèches collectives, 250 en crèches associatives subventionnées, pour 110 000 habitants. C'est actuellement l'offre de garde municipale à Rouen (Seine-Maritime), à laquelle il faut ajouter les structures privées. Lorsqu'on les additionne, "il y a assez de place pour tout le monde", assure Christine de Cintré, conseillère municipale déléguée à la petite enfance. Un constat difficile à partager pour certains parents, en quête d'un mode de garde bien souvent avant même la naissance de leur enfant. Le problème ? Un nombre élevé d'assistantes maternelles et pas assez de places en accueil collectif. "On pourrait ouvrir encore une ou deux crèches, on les remplirait", confirme l'élue.
Des plats bio et locaux
Les nouvelles places créées cette année ont un point en commun : une qualité en hausse. "La Rose des Vents" (60 places), crèche municipale ouverte en janvier dernier sur les Hauts de Rouen, offre par exemple plusieurs salles d'activités, une salle de motricité, une bibliothèque et propose des plats bio et locaux. Son atout, un matériel pédagogique et d'hygiène adapté à l'accueil d'enfants autistes ou handicapés, comme des élévateurs pour les soins.
Crèches d'entreprise ou micro-crèches, le secteur privé se développe aussi pour répondre à des besoins spécifiques. Pour l'accueil de l'enfant autiste ou handicapé, l'offre municipale se limite à neuf places réservées. Et le manque persiste. C'est "après avoir rencontré des parents qui se plaignaient de problèmes pour faire garder leurs enfants autistes", que Marie-Annick Dion a créé la maison des assistants maternels (MAM) "Les Petits inventeurs". Elle peut aujourd'hui accueillir jusqu'à douze enfants, dont la moitié présentant des troubles de l'autisme. Si ces structures privées offrent des avantages non négligeables, elles ne bénéficient pas, comme les municipales, de la visite d'un médecin nutritionniste ou d'une psychologue. En revanche, certaines proposent des approches différentes.
"Le Nido de la Vie", ouverte en juillet par Clémentine Pernet à la naissance de son deuxième enfant, est une micro-crèche Montessori située à Bihorel.
Un jardin et une poule
La méthode du célèbre médecin italien est fondée sur l'autonomie, la confiance, le développement des sens et le lien avec la nature. Le plus de cette crèche ? Son jardin et sa poule, qui permettent un apprentissage de l'entretien de l'animal. L'autre spécificité est le respect des rythmes des petits : "C'est la crèche qui s'adapte à l'enfant, et non l'enfant qui s'adapte à la crèche", précise Clémentine Pernet. C'est le même principe qui a participé de la création de la micro-crèche "Les Fripouilles" en 2015, qui va ouvrir sa cinquième structure au printemps 2018 route de Darnétal. "C'est un compromis entre la nounou et la crèche collective", précise sa directrice, Sarah Grégoire. Une structure qui ne bénéficie pas d'aide, puisque privée. En revanche, les parents perçoivent celles de la Caisse d'allocations familiales.
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