Dans ce troisième one-man-show baptisé Redouanne est Harjane, cet humoriste/musicien, révélé par Jamel Debbouze en 2010, fait preuve d'un amour gentiment absurde et volontairement décalé. La représentation du 21 décembre 2017 à l'espace Beaumarchais, à Maromme (Seine-Maritime), est la première date de sa tournée. Redouanne nous livre quelques clés pour le comprendre.
Pourquoi avoir baptisé ainsi votre troisième spectacle?
"Harjane est mon patronyme, si ce spectacle est à mon nom c'est simplement parce que pour moi c'est le spectacle de la maturité. J'assume pleinement ce que je suis et je veux faire preuve d'une réelle sincérité sur scène."
Quelle place accordez-vous à la musique?
"J'étais bassiste et je me destinais à une carrière de musicien professionnel, mais j'ai aussi développé mes compétences d'acteurs au conservatoire de Metz puis aux cours Simon. Je n'ai jamais voulu renoncer à l'une ou l'autre de mes passions et j'ai trouvé le moyen de m'exprimer en associant les deux. Ce n'est pas de l'inédit en humour, Coluche et Devos pratiquaient aussi cette association. Je les considère d'ailleurs comme des maîtres dans ce domaine."
Comment la musique intervient dans votre spectacle?
"Je joue de la guitare sur scène. Je raconte en chanson ce que je ne pourrai pas dire en parlant. Cela me permet d'aller vers une autre dimension narrative. Les chansons créent une autre atmosphère et suggèrent des émotions. Je compose pour ce spectacle des mélodies un peu folk qui accompagnent bien mon personnage de cow-boy. C'est un cow-boy par sa façon d'analyser le monde et par son franc-parler."
Quel message voulez-vous faire passer dans votre one-man-show?
"Je parle de la vie, de la mort de l'absurdité d'être. Mon ambition est de faire rire et réfléchir. Je suis serein et apaisé dans un monde ou tout se bouscule. J'aimerais que les mentalités évoluent."
Où vous produisez-vous?
"Ma rencontre avec Jamel fut une formidable opportunité. Après m'être produit longtemps dans des cafés-théâtres, il m'a proposé de faire ses premières parties et cela a évidemment boosté ma carrière. Je me produis maintenant un peu partout en France mais aussi à Londres et à New York, j'écris mes sketchs dans une version anglaise."
On vous a vu à l'écran récemment dans le film de Sara Forestier, comment vivez-vous cette expérience cinématographique?
"C'est tout autre chose que la scène. C'est plus animal et plus physique. C'est un défi tout autre mais c'est une même recherche de sincérité."
Pratique. Jeudi 21 décembre 2017 à 20h30. Espace culturel Beaumarchais à Maromme. Tarif 26 €. www.theatrealouest.fr
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