"A titre personnel, j'y suis favorable car je sais que deux tiers des accidents se concentrent sur ces tronçons de routes nationales et départementales bidirectionnelles aujourd'hui limitées à 90 km/h", a déclaré le Premier ministre lors d'un point-presse tenu à Coubert (Seine-et-Marne). "La décision sera prise au mois de janvier", lors du Comité interministériel de la sécurité routière qui se tiendra "probablement le 18", a-t-il ajouté.
Il y a eu en novembre 281 personnes tuées, soit 23 de plus par rapport au mois de novembre 2016 soit une hausse de 8,9%, a annoncé lundi la Sécurité routière.
Les autres indicateurs sont en revanche en baisse, précise-t-elle : -1,8% pour les accidents corporels (92 accidents en moins) , -1,9% pour le nombre total de victimes, tuées ou blessées (128 victimes en moins) et -6,1% pour le nombre de personnes blessées hospitalisées plus de 24 heures (136 hospitalisations en moins).
En octobre, le nombre de tués avait été stable, ce qui laissait entrevoir une légère inflexion de la mortalité routière sur les douze derniers mois.
En 2016, un total de 3.477 personnes ont perdu la vie sur les routes de France, pour la troisième année consécutive de hausse de la mortalité routière.
Un bilan bien éloigné de l'objectif de passer sous la barre des 2.000 morts en 2020 fixé en 2012 par Manuel Valls alors ministre de l'Intérieur.
Depuis quelques jours, des rumeurs dans la presse faisaient écho d'une annonce prochaine de la réduction de la vitesse à 80 km/h sur les routes à double sens sans séparateur physique.
Cette mesure est source de vifs débats ces dernières années chez les acteurs de la sécurité routière alors que la France connaît depuis 2014 une hausse constante de la mortalité routière, une situation inédite depuis 1972.
Cette baisse de la limitation sur les routes secondaires bidirectionnelles sans séparateur central est préconisée par des associations de sécurité routière, qui affirment qu'elle permettrait de sauver 400 vies chaque année. Des associations d'automobilistes y sont fermement opposés, y voyant un outil de supplémentaire de répression contre les automobilistes.
Invoquant le "pragmatisme" face à une mesure qui ne serait pas comprise par la population, Bernard Cazeneuve, alors ministre de l'Intérieur, avait préféré lancer une expérimentation a minima sur 81 kilomètres de routes. Cette expérimentation s'est achevée le 1er juillet dernier, sans qu'aucun résultat ne soit rendu public par les autorités.
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