Le Conseil national du parti, réuni samedi Espace Charenton (XIIe arrondissement de Paris), a approuvé le calendrier et les modalités d'organisation de l'événement. Ses conclusions seront ratifiées par un vote des militants le 18 janvier.
Le Congrès se tiendra à "Aubervilliers (...) métro Front populaire", a affirmé à l'AFP le coordinateur du parti, Rachid Temal, en arrivant au CN.
"C'est un congrès important, qui fait qu'on reste dans l'Histoire ou pas. Moi je pense qu'on va y rester (..) On doit porter une vision aux Français", a souligné le sénateur du Val-d'Oise.
Le Conseil national, reprenant largement les propositions d'une commission statutaire présidée par l'ancien ministre François Lamy, a décidé de simplifier la phase préparatoire au Congrès, même si un consensus s'est dégagé pour conserver le système des "motions" (des textes d'orientation dont le premier signataire a vocation à devenir premier secrétaire) et des "courants" (chaque courant étant représenté à la proportionnelle dans les instances dirigeantes du parti).
Les "contributions générales", préalables aux motions, seront supprimées, et ces dernières réduites à 50.000 signes.
Les conditions pour déposer une motion seront relevées, chaque texte devant être signé par au moins 5% du Conseil national, soit 16 membres.
Les sympathisants souhaitant voter pourront adhérer jusqu'au 31 décembre.
Un nouveau Conseil national sera organisé le 27 janvier, au cours duquel seront déposées les motions ou "textes d'orientation". Un vote sur les textes d'orientation interviendra le 15 mars, et l'élection du premier secrétaire le 29 mars.
"Guerre d'ego"
À moins de quatre mois du vote, les candidats au poste restent pour l'instant discrets... et pourraient le rester encore quelques semaines.
Ancien bras droit de Manuel Valls, le député Luc Carvounas est pour l'heure le seul candidat déclaré. Il a entamé un tour de France des fédérations et prévoit de publier un livre en janvier.
Une candidature jugée prématurée par des responsables du courant majoritaire du parti, qui s'activent en coulisse pour parvenir à un accord entre les candidats potentiels issus de ses rangs.
"Quelle différence y a-t-il entre (l'ancien ministre de l'Agriculture) Stéphane Le Foll, (l'ancienne ministre de l'Education) Najat Vallaud-Belkacem, (le président du groupe PS à l'Assemblée) Olivier Faure, et (le conseiller régional) Julien Dray ?", s'interroge un ancien député, proche de François Hollande.
"Il faudrait qu'ils se parlent (...) On est trop faibles pour se payer des débats fratricides. On court le risque d'une fracturation de la majorité", met-il en garde.
Un texte, signé par quarante premiers fédéraux dont Rachid Temal et le premier fédéral de Paris, Emmanuel Grégoire, a été diffusé samedi matin auprès des socialistes, appelant chacun à "faire d'abord le choix de la responsabilité et des idées".
"Sacrifier l'intérêt collectif en s'imaginant un destin personnel est une erreur : vis-à-vis des militants et des Français qui ne comprendraient pas, et vis-à-vis de soi-même, car cela serait voué à l'échec", affirme-t-il.
Présente samedi au Conseil national du PS, Najat Vallaud-Belkacem n'a à ce stade rien dévoilé de ses intentions. Mais beaucoup de responsables jugent qu'elle serait la mieux placée pour porter haut la voix du PS dans la période à venir.
"Notre parti a trop souffert des guerres d'ego. Najat, elle, n'est pas marquée, elle n'a pas de courant, pas de tuteur en politique. Elle peut rassembler le parti autour d'elle", estimait récemment la maire de Rennes Nathalie Appéré.
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