Exploitants d'un bar tabac à Rouen, ils se voient alloués par la Française des Jeux une somme de 74 200 euros en mai et juin 2012 en prévision du paiement de futurs et éventuels gains de joueurs. Or les deux gérants sont déjà en grande difficulté pour maintenir à flot leur établissement puisqu'ils ne peuvent plus assurer le réassort du tabac ni financer les commandes habituelles de boissons. La fréquentation du bar s'en ressent. Une avance de fonds demandée préalablement aux faits leur sera en outre refusée. Ils ne signent donc pas la déclaration de créance à la Française des Jeux lorsqu'ils se voient allouer la somme en litige, à charge pour eux de la rendre si elle n'est pas utilisée. Ils ne s'acquittent pas de cette obligation, au préjudice de la société FDJ. "On ne connaissait pas la gestion de ce genre d'opération", disent-ils à la barre.
Une dette d'un million et demi d'euros
En 2014, ils font l'objet d'une liquidation judiciaire. Acculés et reconnaissant avoir tout perdu, leur dette s'élève, établissement compris, à un million et demi d'euros. Pour la partie civile, "le fonctionnement de la FDJ impose que chaque détaillant respecte ses obligations contractuelles". Pour le Ministère Public, "on peut entendre les motifs des prévenus, mais l'abus de confiance est caractérisé". La défense des prévenus rappelle que "des circonstances commerciales les ont empêchés de faire face à leurs engagements". Après délibération, le Tribunal de Rouen (Seine-Maritime) les condamne conjointement à l'interdiction à gérer toute entreprise pour une durée de deux ans.
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