Déjà condamné à trois reprises pour s'être introduit par effraction au domicile de son ex-amie à Mont Saint-Aignan (Seine-Maritime), un homme réitère son geste le 3 novembre 2017 lorsque, à peine libéré de prison, il force le volet de la cuisine du domicile de la victime. Absente dans la journée, elle a une fois de plus la surprise de découvrir Thierry Lopez, 46 ans, installé sur son canapé alors qu'elle avait rompu tout contact avec lui depuis longtemps. Il affirme à la barre que "le volet était déjà cassé", ce que la victime nie. Elle appelle les services de gendarmerie qui interpellent l'individu. Il semble ne pas accepter la rupture décidée par son ex-compagne.
Il sombre dans la précarité
La présidente de la Cour lui fait remarquer qu'il n'est pas tant jugé pour dégradation du bien d'autrui que d'intrusion intempestive dans un lieu privé. Il répond avec aisance que les lieux ne lui ont jamais été interdits à sa connaissance et qu'il se trouve dans une situation difficile, ayant perdu tout lien social après la perte de son emploi.
Pour le Ministère public, "les condamnations précédentes n'ont pas servi de leçon au prévenu". Sa défense met l'accent sur "le difficile parcours de vie qui a fait basculer le prévenu dans la précarité". Reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés à l'audience, le Tribunal le condamne à huit mois de prison ferme et prononce son maintien en détention.
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