Il s'agit de la onzième enquête annuelle dite de "victimation" portant sur l'année 2016, publiée par l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) et l'Institut national de la statistique (Insee).
Cette enquête permet de mesurer l'évolution de la délinquance au-delà des seules statistiques administratives de la police et de la gendarmerie, en sondant 16.000 Français de 14 ans et plus, qui ne portent pas systématiquement plainte lorsqu'ils sont victimes.
"En 2017, une personne sur trois cite le terrorisme et les attentats comme le problème le plus préoccupant pour la société française (32%)", selon cette étude. Pour la première fois depuis 2006, la "proportion de personnes inquiètes à cause du terrorisme prend le pas sur celle mesurée pour le chômage (23%)", poursuit l'étude.
Pour autant, les Français déclarent être moins préoccupés par la délinquance (9% en 2017 contre un peu un peu moins de 14% en 2014).
Une nouvelle fois, l'étude met en évidence des taux de plainte variables selon le type de faits. Si les atteintes aux biens sont celles pour lesquelles les taux de plaintes sont les plus élevées (75%), les violences sont suivies d'une plainte dans moins de 30% des cas. Ce taux tombe à moins de 15% lorsqu'il s'agit de violences sexuelles ou de violences dans le ménage ou au sein du couple.
Parmi les indicateurs à la baisse, l'étude relève le recul en 2016 des cambriolages et tentatives de cambriolages, amorcé en 2015. L'étude estime à 470.000 le nombre de ménages victimes contre 550.000 en 2014.
Les violences physiques hors ménage connaissent aussi une baisse significative en 2016 (610.000 victimes estimées contre 770.000 en 2015).
Après avoir augmenté jusqu'en 2013 (372.000 victimes), le nombre de personnes ayant subi un vol ou une tentative de vol avec violence, qui avait significativement baissé en 2014, continue à décroitre en 2016 avec 186.000 victimes. Dans 40% des cas de vols violents, un téléphone portable était convoité par l'agresseur.
L'enquête souligne aussi la forte hausse depuis 2010 des débits frauduleux sur les comptes bancaires: un peu plus de 1,2 million de ménages possédant un compte bancaire ont déclaré en avoir subi un.
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