"Sécurité nucléaire : le grand mensonge". C'est ainsi qu'Eric Guéret et Laure Noualhat ont intitulé leur documentaire, diffusé mardi 5 décembre 2017 sur Arte.
Il s'intéresse non pas à la sûreté nucléaire et la radioprotection, mises en place pour éviter les accidents, mais bien à la sécurité : les mesures qui permettent de prévenir les actes de malveillance, et notamment les attentats. Un dossier sensible, sur lequel les experts ont eux-mêmes des difficultés à travailler. "Le secret défense cache en réalité d'énormes vulnérabilités", estime Eric Guéret, qui voudrait que ce film serve de "lanceur d'alerte".
Piscines, transport de plutonium...
Le documentaire interroge notamment les risques et les conséquences d'une chute d'avion sur les sites nucléaires, notamment les piscines où sont stockés les combustibles, dont la sécurité avait été interrogée il y a quelques semaines par Greenpeace.
Autre thème : la sécurisation des transports de plutonium, chaque semaine, entre l'usine Areva de La Hague et Marcoule, à 800 kilomètres de là.
Des informations sensibles
Deux ans d'enquête ont été nécessaires pour produire ce documentaire. Les auteurs précisent avoir choisi de "ne pas dévoiler les informations les plus sensibles".
Le réalisateur a notamment interrogé les Cherbourgeois Yannick Rousselet, chargé des questions nucléaires à Greenpeace, et Ghislain Quétel, ancien technicien d'Areva La Hague.
Outre l'usine de retraitement de La Hague, la Normandie compte trois centrales nucléaires en activité, à Flamanville (Manche), Penly et Paluel (Seine-Maritime).
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