Marcel Jacob, 72 ans, qui n'a pas revu la magistrate Claire Barbier depuis sa mise en examen à la mi-juin, n'a pas fait de déclaration à son arrivée. Encadré de ses deux avocats, Me Stéphane Giuranna et Me Laure Iogna-Prat, il dissimulait son visage sous une capuche, tandis qu'il était assailli par une nuée de caméras et de photographes.
La veille, Me Giuranna avait déclaré à l'AFP que son client, actuellement sous contrôle judiciaire, était "innocent". "Il faut arrêter de se cacher, il faut arriver la tête haute", avait ajouté le conseil.
Devant la juge Claire Barbier, la défense compte faire valoir l'alibi du septuagénaire qui, selon elle, se trouvait au travail - comme son épouse également mise en examen - le 16 octobre 1984, quand l'enfant de quatre ans fut enlevé puis retrouvé mort dans la Vologne.
Après cet interrogatoire, la défense demandera que Marcel Jacob puisse retourner chez lui, dans les Vosges, le 20 décembre devant la chambre de l'instruction de Dijon.
Mis en examen et brièvement écroués il y a cinq mois et demi, trois décennies après les faits, les deux époux avaient ensuite été placés sous un strict contrôle judiciaire, avec l'obligation de résider séparément et loin de leur domicile d'Aumontzey.
Le 20 novembre dernier, trois jours après avoir été entendue par la juge Claire Barbier, Jacqueline Jacob, 73 ans, a été autorisée par la justice à rentrer chez elle et son mari espère pouvoir la rejoindre d'ici la fin de l'année.
Les deux époux sont soupçonnés d'avoir été les "corbeaux" de l'affaire, auteurs de plusieurs lettres anonymes très bien renseignées, et d'être impliqués dans le rapt et la mort de Grégory, dans le cadre d'un "acte collectif" qu'ils contestent.
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